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Le secteur financier conforme à toutes les exigences du GAFI : une « booster dose » pour la réputation mauricienne

Figurant désormais parmi les rares pays à être en conformité avec les 40 recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), Maurice gravit les échelons dans son ambition de se positionner comme un centre financier international. 

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La présence de Maurice sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) et la liste noire de l’Union européenne avait porté préjudice à la réputation du pays. Depuis, des efforts ont été entrepris par l’industrie des services financiers et le gouvernement pour redorer l’image de la juridiction. La réputation de Maurice sur la scène internationale a reçu une véritable « booster dose » à l’occasion du 22e conseil des ministres de l’Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG) et du 44e groupe de travail qui s’est tenu du 28 août au 3 septembre en Zambie. 

La réévaluation demandée par les autorités mauriciennes concernant la recommandation n° 15 (actifs virtuels) a débouché sur une délibération positive. Maurice, qui passe de « partially compliant » à « largely compliant » pour la recommandation n° 15, est ainsi conforme à l’ensemble des 40 recommandations du GAFI. 

Le ministre des Services financiers, Mahen Seeruttun, indique qu’il n’y a pas beaucoup de pays qui disposent d’un cadre légal pour réglementer les activités portant sur les « virtual assets ». « Nos partenaires nous ont félicités. Certains pays d’Afrique, qui ont encore des efforts à entreprendre pour renforcer leur système de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, cherchent notre assistance. Maurice est un modèle pour la région et cela réconforte les investisseurs », a-t-il déclaré.   

Règles avant-gardistes

Samade Jhummun, CEO de Mauritius Finance, a fait le déplacement en Zambie pour être panéliste lors d’un échange public-privé sur le thème « Virtual assets and virtual assets service providers experiences, challenges and opportunities ». Pour lui, la nouvelle relative à la recommandation n° 15 est une source de fierté pour l’ensemble des acteurs du secteur des services financiers mauricien. « Cette décision de l’ESAAMLG prouve à tous nos partenaires internationaux et aux investisseurs que notre centre financier international adopte les règles les plus avant-gardistes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette décision consolide donc également l’image et la réputation de Maurice. Ce développement de taille démontre aussi à nouveau que la synergie entre les opérateurs, les régulateurs et le gouvernement est la clé du développement et de la consolidation de notre secteur des services financiers. » soutient-il. 

Toutefois, hors de question que l’industrie se repose sur ses lauriers. Noushrath Bhugeloo, Advisor et Independent Director, insiste sur la nécessité de s’assurer que les acteurs comprennent comment opérer dans le domaine des actifs virtuels tout en restant conformes. La raison, avance-t-elle, est que la concurrence est rude dans le secteur financier. « Les investisseurs qui envisagent l’Afrique penserons à Maurice alors qu’on s’est positionné comme un centre financier international. Il faut travailler davantage pour développer les relations et être proche des pays africains. Cela passera par un plan bien établi », souligne Noushrath Bhugeloo.  
 

 

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