Les scouts développent de nombreuses compétences, qui seront utiles durant leur vie. La débrouillardise, le travail en équipe, la solidarité sont des valeurs qui attirent beaucoup de jeunes.
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Rosiane Mirimappadu, 43 ans : « Nous ne sommes pas scouts seulement le samedi »
« Quand on s’engage, c’est important de le faire à fond. Ce n’est pas possible de s’engager partiellement »
J’ai débuté en 1991 comme cheftaine de meute dans le groupe de la 3e de la cathédrale de Port-Louis. J’étais passionnée par le scoutisme et c’est ce qui a motivé ma candidature. J’avais une amie qui était l’Akela de la cathédrale.
Un jour, elle a lancé un appel à ceux qui voulaient l’aider à encadrer les enfants. Je lui ai donc proposé mon aide. Malheureusement, elle est décédée quelques semaines après mon entrée dans la meute. Je suis quand même restée et je regardais les plus anciennes partir l’une après l’autre.
Je suis ensuite devenue Akela jusqu’en 2007. Travailler avec les jeunes n’était pas facile. Cela demande beaucoup de patience et de persévérance. Cela requiert aussi de les comprendre et de les écouter. Il faut parfois savoir se mettre à leur place. Et cela ne vient pas d’un coup. Il faut se former petit à petit. C’est avec l’expérience qu’on arrive à bien gérer les jeunes.
Je dois dire que j’ai moi-même reçu beaucoup de ce mouvement : l’esprit de service, la discipline, le dévouement, être toujours prêt à écouter. J’ai aussi découvert la nature, j’ai appris beaucoup des jeunes et j’ai eu des amis de tous les âges. J’ai appris à être disponible pour les autres. Quand on s’engage, c’est important de le faire à fond. Ce n’est pas possible de s’engager partiellement. Même si c’est parfois difficile, il faut essayer de faire de son mieux. Le plus important, c’est de savoir que nous ne sommes pas scouts seulement le samedi.
Yvan Florimond, 30 ans : « Je suis devenu plus conscient de la vie et je peux y faire face »
« Nous devons faire preuve d’une grande souplesse pour attirer les jeunes et les fidéliser »
J’habite à Batterie-Cassée et cela fait treize ans que je suis scout. Celui qui m’a poussé à intégrer les scouts, c’est mon père. Je dois dire que j’ai grandi à la manière des scouts, car mon père était lui-même dans ce mouvement. J’ai commencé comme louveteau, mais j’avoue que j’étais une tête brûlée. Je n’arrivais pas à suivre les règles.
J’ai donc arrêté le scoutisme, même si j’aimais beaucoup ses activités. Mon père, de son côté, a continué et on allait souvent camper en famille à la plage de Baie-du-Tombeau ou, le plus souvent, sur l’île-aux-Bernaches. J’aimais beaucoup l’ambiance qui y régnait. Mon papa me montrait souvent ce qu’il avait appris. Il me racontait ses aventures, ses randonnées, les sorties à bicyclette, les choses qu’il avait faites pour l’Église ou encore les grands événements qu’il préparait avec les scouts et comment il se mettait aux services des autres.
J’ai donc voulu y retourner. Aujourd’hui, je suis un jeune chef apprenti. Ce n’est pas évident d’être chef, surtout pour travailler avec les louveteaux. Il faut de la patience et beaucoup d’amour. Nous devons faire preuve d’une grande souplesse pour attirer les jeunes et les fidéliser.
À Don-Bosco, nous accueillons des enfants de Port-Louis, Roche-Bois, Sainte-Croix, La-Cure, Baie-du-Tombeau, etc. Chacun a ses problèmes. Il faut savoir gérer tout cela. Sur un plan personnel, le scoutisme m’a beaucoup changé. Je suis sorti de ma bulle et je ne suis plus timide. J’ai découvert des potentiels que je ne me connaissais pas. Je suis devenu plus conscient de la vie et je peux y faire face.
Louis Joëlle Marie Amandine, 15 ans : « J’ai appris à accepter les autres »
« Ce mouvement m’a fait grandir. Je suis plus autonome et plus amicale »
Je suis scout depuis l’âge de 9 ans. Je suis aujourd’hui une Venture. Ce sont mes parents qui m’ont poussée à intégrer la grande famille des scouts. J’aime beaucoup les activités qu’on y fait. On est surtout très souvent en contact avec la nature. C’est une chose que j’aime particulièrement avec le scoutisme. Ce mouvement m’a fait grandir. Je suis plus autonome et plus amicale. J’ai appris à accepter les autres. Par-dessus tout, je suis contente de faire quelque chose de positif et de n’avoir pas emprunté une mauvaise route.
Les louveteaux
Le louvetisme est une méthode d’éducation scoute adaptée aux garçons et filles de 8 à 12 ans. Le cadre ludique généralement utilisé est celui que l’on trouve dans le livre de la jungle de Rudyard Kipling. Comme la pédagogie scoute en général, la pédagogie du louvetisme repose avant tout sur le jeu. Cet aspect fondamental y est très présent. C’en est même le cœur, étant donné qu’il s’agit là de l’activité naturelle des enfants. Simplement pour un plus grand intérêt et une plus grande efficacité éducative.
La particularité, c’est que le jeu est encadré. D’autre part, on leur fera faire des activités plus éducatives : chant, travaux manuels, etc. Ces activités seront adaptées aux enfants, soigneusement encadrées et présentées d’une façon ludique capable d’éveiller l’intérêt. Ainsi, quelle que soit l’activité présentée aux louveteaux, elle le sera sous forme de jeu. Mais au-delà de cet aspect, le louvetisme a une face plus intellectuelle, complètement intégrée à la méthode.
Cette face est constituée par l’ensemble de la loi, de la devise et des maximes. Pour les louveteaux, c’est ce qu’il faut savoir. Si on ne le sait pas, impossible d’être un bon louveteau. Bien que les formulations exactes varient selon les mouvements, on retrouvera toujours la devise des louveteaux : De notre mieux ! Selon la volonté de Baden-Powell, le louveteau fait de son mieux dans tout ce qu’il fait. S’il y parvient, il pourra être toujours prêt, comme le sont ses aînés.
Ventures
Souvent connu sous le nom de Venturers, ce grade est destiné aux jeunes de 14 à 17 ans. Le programme est flexible, mais généralement avec une forte saveur extérieure.
Akela
Akela est une personne qui joue le rôle de chef. L’Akela est un symbole de la sagesse, d’autorité et de leadership. Sir Robert Baden-Powell, fondateur du mouvement du scoutisme, a choisi le livre de la jungle de Rudyard Kipling comme source de symbolisme et de cadre allégorique pour les plus jeunes membres du mouvement scout. De nombreuses références sont faites à cette histoire.
Alexandre Moonsamy, 18 ans : « J’aide les autres sans me poser de question »
« J’ai découvert beaucoup de choses, comme sauver une vie ou comment faire quand on est en danger. Je suis maintenant plus responsable et j’ai même commencé à aider les autres »
J’ai intégré les scouts à l’âge 7 ans. Je fais partie des Ventures. C’est grâce à ma mère que je me suis intéressé à ce mouvement. Elle m’a encouragé à y aller. J’aimais déjà les sorties en montagne et les activités dans la nature.
Elle a pensé que ce serait une bonne chose pour moi. J’y ai rencontré beaucoup de personnes et je me suis fait beaucoup d’amis. Nous faisons aussi des sorties très intéressantes. J’ai découvert beaucoup de choses, comme sauver une vie ou comment faire quand on est en danger. Je suis maintenant plus responsable et j’ai même commencé à aider les autres sans me poser de question.
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