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Le récit poignant de Marie Angeline Baptiste

Marie Angeline Baptiste est mère de deux enfants.

C’est une histoire bouleversante de lutte contre la maladie et la misère. Angeline est une femme courageuse de 30 ans, résidant à Baie-du-Tombeau. Cette mère de deux enfants fait face à d’énormes difficultés. Elle nous livre un récit poignant et plein de regrets, en espérant que nos lecteurs seront sensibles à son message de détresse.

Il y a quatre ans, Marie Angeline Baptiste a reçu un diagnostic qui a bouleversé son existence : elle et son fils âgé de sept ans sont séropositifs. Depuis, son monde s'effondre lentement mais sûrement, confrontant cette mère de famille à une maladie incurable et à la misère. 

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Vivant seule avec son fils dans une maison délabrée depuis novembre 2021, elle se retrouve dans une situation précaire après l'incarcération de son concubin pour une affaire de vol. Angeline confie avec sincérité qu'elle a dû se prostituer pendant un an pour obtenir de quoi survivre au quotidien et envoyer son garçon à l'école. Malheureusement, en raison de l'évolution de son état de santé, elle n'est plus en mesure de travailler.

La jeune femme se remémore sa vie avant de sombrer dans cette spirale sociale et décrit les circonstances qui l'ont amenée là où elle se trouve aujourd'hui. Issue d'une famille de six enfants, elle a récemment perdu son frère des suites d'une maladie. 

Ancienne élève du collège Medco à Cassis, elle explique avoir poursuivi sa scolarité jusqu'en quatrième année et s'être distinguée en athlétisme en tant que sprinteuse sur 1 000 mètres. Elle a remporté plusieurs titres de championne dans les compétitions inter-collèges. Son entraîneur était Eric Milazar.

Drogue

Ne bénéficiant pas d'un bon encadrement dans sa vie, Angeline avoue être tombée éperdument amoureuse d'un pêcheur résidant à Roche-Bois quand elle avait 21 ans. Elle savait que cet homme consommait de la drogue mais elle n'a écouté que son cœur et s’est mise en concubinage avec lui, ignorant alors que c'était le début de son calvaire. 

Son conjoint, âgé de 27 ans à l'époque, prenait certes de la drogue, mais ne lui causait aucun problème. Il partait souvent en mer pour pêcher et subvenir aux besoins de sa famille. « Je ne manquais de rien », se souvient-elle. De cette union naissent deux enfants. À 23 ans, Angeline a un garçon, puis deux ans plus tard, une fille qu’elle décidera de faire adopter.

Sa vie bascule en 2019 lorsqu'elle fait une chute dans un escalier et se fracture les deux jambes. Lors de son hospitalisation à l'hôpital de Pamplemousses où elle doit subir une intervention chirurgicale, son médecin procède à une série de tests sanguins, dont un test de dépistage du VIH. C'est ainsi qu'Angeline apprend sa séropositivité. « Mon monde s'est effondré à ce moment-là. Je n'ai jamais touché à la drogue de ma vie. J'ai appris que mon concubin était atteint du sida et me l’avait caché », raconte-t-elle, les larmes aux yeux.

Le docteur fait également passer des tests à son fils, qui a alors 3 ans. Le verdict tombe : le petit est aussi séropositif. « Je me suis sentie coupable d'avoir détruit la vie de mon enfant », dit Angeline, la voix chargée d'émotion. 

Mère et fils entament alors un lourd traitement. Chaque jour, ils doivent prendre deux médicaments puissants contre le VIH. Le petit garçon est désormais scolarisé. Sa maman lui a expliqué leur situation médicale. Née en 2021, la fille d’Angeline, elle, a été testée négative et a été confiée à l'adoption dans l'espoir qu'elle puisse avoir un avenir meilleur.

Actuellement, Angeline ne reçoit qu'une allocation d'environ Rs 3 000, en raison de l'incarcération de son concubin. Cependant, il y a deux mois, cette aide a été suspendue par les services sociaux, car elle n'a pas envoyé son fils à l'école pendant deux mois, faute de moyens financiers. 

Appel à la solidarité

La situation est telle qu'elle se retrouve souvent à manger du pain rassis et à boire un peu de lait. Parfois, les voisins leur offrent de la nourriture. « Mon fils n'arrive pas toujours à prendre ses médicaments, à cause de son estomac vide, ça lui cause des douleurs », précise Angeline, le regard empreint de désespoir.

Aujourd'hui, elle lance un appel à la solidarité. Il lui faudrait des provisions pour elle et son fils, ainsi que des jus, du lait et d'autres produits alimentaires pour permettre à son enfant d'aller à l'école. Mère et fils ont également besoin de vêtements. Toute personne désirant apporter son soutien à Angeline peut la contacter au 54.55.33.51.

 

 

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