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Le Prosecution Commission Bill pas présenté - «Nous avons sauvé la démocratie», clame Xavier-Luc Duval

Le nouveau leader de l’opposition se félicite que le projet de réforme constitutionnelle pour la création d’une commission de contrôle du Directeur des poursuites publiques ne soit pas inscrit à l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée nationale de ce mercredi.

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Xavier-Luc Duval exulte. 24 heures après sa démission du gouvernement avec dix élus du Parti mauricien social démocrate (PMSD), le nouveau leader de l’opposition ne cache pas sa joie à l’effet que le projet de réforme constitutionnelle et le projet de loi pour la creation de la Prosecution Commission ne figurent pas à l’ordre du jour des travaux parlementaires de ce mercredi.

« C’est une très belle victoire pour la nouvelle opposition. Nous avons sauvé la démocratie », a-t-il déclaré à l’issue de sa rencontre avec le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, à la résidence de ce dernier à Riverwalk, avec l’état-major du PMSD. Il attribue « cette victoire » au sacrifice des membres de son parti et à leur « patriotisme ».

« Avec Paul Bérenger, nous avons eu une rencontre civilisée. J’ai tenu à avoir une passation formelle car on sera appelé à travailler ensemble pour le bien du pays. J’espère une opposition unie jusqu’aux prochaines élections », explique Xavier-Luc Duval, tout en insistant que chacun « sera libre de travailler comme bon lui semble » sur le terrain. Pour l’heure, aucune rencontre officielle avec le Parti travailliste, voire son leader Navin Ramgoolam, n’est à l’agenda du leader des bleus.

D’ici la fin de la semaine, il devrait réunir la presse pour expliquer les « raisons » de son départ de l’Alliance Lepep. Alors qu’il laisse entendre que c’est la « précipitation » avec laquelle la majorité voulait amender la Constitution afin de revoir les décisions du Directeur des poursuites publiques qui l’a motivé, le Premier ministre a soutenu lundi soir que Xavier-Luc Duval aurait conclu un deal avec le leader travailliste.

Au PMSD, on rejette les allégations de sir Anerood Jugnauth, faisant ressortir que Xavier-Luc Duval aurait pu demeurer no 2 du gouvernement en attendant les prochaines élections. Au Mouvement socialiste militant en tout cas, des dirigeants avancent avoir eu confirmation d’un ex-ministre bleu que Navin Ramgoolam a su trouver les « arguments » nécessaires pour pousser son ancien allié à claquer la porte de l’Alliance Lepep. Le PMSD compte démentir ces affirmations à travers une série de réunions après les fêtes de fin d’année.


Les nominés bleus vont emboîter le pas à partir de ce mercredi

Il n’y aurait aucun transfuge parmi les proches du PMSD nommés à des postes à responsabilité. Le trésorier du parti et bras droit de Xavier-Luc Duval, Roshan Seetohul, va remettre sa démission du poste de président du conseil d’administration d’Airports of Mauritius ce mercredi.

Tout comme le président du parti, Ramalingum Maistry, de la Mauritius Ports Authority et Robert Pallamy de la Cargo Handling Corporation Ltd. S’ils n’ont pas remis leur démission mardi, c’est à cause du départ subit des bleus du gouvernement lundi après-midi et qu’ils souhaitent effectuer un handing over des dossiers les plus importants avant de prendre la porte. 

En ce qu’il s’agit des ambassadeurs et hauts commissaires, aucun mot d’ordre n’a été donné mais ils devront logiquement être rappelés à Maurice par l’hôtel du gouvernement. Ils sont Joël Rault (France), Patrick Cavalot (Australie) et Yusuf Elahee (Pakistan). Ceux parachutés comme membres de conseils d’administration debront aussi suivre la cadence. Des tractations sont toujours en cours pour faire certains changer d’avis et à mardi soir, une défection parmi les élus était à craindre. « C’est honteux, cette façon de faire », lâche un dirigeant bleu.

 

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