Les consommateurs devront prendre leur mal en patience ! Ce n’est que d’ici deux à trois mois que la situation retournera à la normale sur le marché des légumes.
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Il A DIT
Sandesh Imrit, maraîcher au marché de Port-Louis : « Certains légumes ont augmenté par plus de 100 % »
La demande est là, mais l’offre ne suit pas. Il y a d’ailleurs certains légumes qu’on ne retrouve plus sur le marché comme le chouchou à titre d’exemple », commente Sandesh Imrit. Depuis novembre dernier, poursuit le maraîcher au marché de Port-Louis, le climat est défavorable et le cyclone Belal est par la suite entrée dans l’équation. Ce qui a affecté la production, expliquant ainsi la cherté des légumes. « Certains produits ont augmenté par plus de 100 % depuis la mi-janvier à ce jour », explique-t-il.
Du coup, la vente a diminué et les recettes des maraîchers aussi. « Les consommateurs continuent à acheter des légumes. Ils n’ont pas le choix ! Cependant, au lieu de prendre un ou deux kilo (s), ils achètent qu’un demi-kilo », indique notre interlocuteur. Pour Sandesh Imrit, la situation ne va pas s’améliorer de sitôt. « Il faudra attendre deux à trois mois avant un retour à la normale », conclut-il.
Bon à savoir
La pénurie d’oignon semble être du passé ! Depuis ces derniers jours, l’oignon a fait son grand retour et est disponible en grande qualité sur les étals.
Sanjeev Dindyal, président de Centrewest Small Planters Association : « Pas de retour à la normale avant la fin mai »
Quelle est la situation actuelle au niveau de la production des légumes ?
Les planteurs ont repris la culture quoiqu’ils craignent que le climat ne vienne tout gâcher surtout que la tempête Djoungou est dans les parages. Il faut dire que le climat ne nous est pas favorable ces derniers temps avec l’humidité et la chaleur qui dominent. En sus de cela, nous faisons face à un problème de cash-flow et de main-d’œuvre. Avec les dernières intempéries, nous devons en effet investir davantage. La situation n’est pas évidente.
Quels sont les légumes qui sont les plus affectés et ceux qui le sont moins ?
La pomme d’amour, la courgette, le pâtisson, la carotte, le haricot sont les légumes les plus affectés, car leur production est de plus longue durée. A contrario, les fines herbes et les brèdes peuvent être produits dans un lapse de deux à trois semaines.
À quand un retour à la normale ?
Cela va prendre environ trois mois, soit vers fin mai.
Les surgelés et les tomates en conserve ont la cote
Avec les prix des légumes qui ont grimpé en flèche ces temps-ci, les consommateurs se tournent vers des substituts, notamment les légumes surgelés ou en conserve, affirme Assad Peerbux, Manager chez Intermart de Beau-Bassin. Nooreza Fawzee, directrice financière chez Dream Price, note, elle aussi, un fort engouement. « À titre d’exemple, le client qui a l’habitude de prendre une boîte de tomates en conserve en achète dorénavant jusqu’à six boîtes.
Nous avons dû augmenter nos commandes pour ces conserves, mais aussi pour les produits surgelés », soutient-elle. Quant à Raakesh Bhageerutty, General Manager de Simlay Way, il observe que la vente des surgelés a grimpé de 20 % à 25 % alors que pour les tomates en conserve, il faut compter une progression de l’ordre de 30 % à 40 %.
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