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Le prince Harry, trublion assagi de la famille royale

Henry de Galles est né le 15 septembre 1984 à Londres. Fils cadet de Lady Di et du prince Charles et sixième dans l'ordre de succession au trône britannique, le flamboyant rouquin a gagné très tôt sa réputation. "Les garçons vont bien et apprécient l'école même si Harry se fait sans cesse remarquer", écrivait sa mère au majordome de Buckingham.

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Sa vie est marquée par un drame : la mort tragique de Diana en août 1997 dans un accident de voiture à Paris, alors qu'il n'a pas 13 ans. Vingt ans plus tard, dans un documentaire britannique, il évoquera la détresse dans laquelle l'a plongé cette perte. Malgré son côté turbulent, Harry suit la même scolarité modèle que son frère aîné William : d'abord la prestigieuse école Wetherby à Londres, puis la Ludgrove School, dans le Berkshire (sud), avant de rejoindre en 1998 l'élite au collège d'Eton.

A 17 ans, il avoue avoir fumé du cannabis et devient un des meilleurs clients des journaux à sensation qu'il déteste depuis la mort de sa mère, traquée par les photographes. Le jeune prince fréquente les boîtes de nuit huppées, abusant de l'alcool, fréquente des jeunes filles de l'aristocratie ou se querelle avec des paparazzis. Après l'obtention de son A-Level, il prend une année sabbatique pendant laquelle il sillonne l'Afrique, l'Argentine et l'Australie. Il travaille notamment au Lesotho pour une association caritative.

Revenu au Royaume-Uni, ce grand sportif, passionné de rugby, intègre la prestigieuse académie royale militaire de Sandhurst en 2005. "Harry a sans aucun doute été un petit diable et parfois même un boulet. Pendant plusieurs années à la fin de son adolescence, il y a eu des inquiétudes le concernant", déclare à l'AFP Penny Junor, auteur d'une biographie intitulée "Prince Harry: Frère, soldat, fils".

Les Britanniques mettaient ses écarts sur le compte de la jeunesse jusqu'à cette soirée déguisée de 2005, à laquelle le prince a la fâcheuse idée de se rendre vêtu d'un uniforme nazi, croix gammée comprise. Une faute de goût qu'il devra se faire pardonner. Ses dix ans de vie militaire lui en donneront l'occasion. "Tout a changé lorsqu'il est devenu soldat. L'armée a fait de lui un homme, surtout le fait de piloter les hélicoptères Apache. Il a soudain découvert un domaine dans lequel il excellait", dit Penny Junor.

Il gagne ses galons en Afghanistan lors de deux missions en 2008 puis 2012. En janvier 2013, au terme de vingt semaines de déploiement en tant que copilote-artilleur, le "Capitaine Galles" - du nom de son père, le prince Charles - confiait s'être épanoui dans sa mission. "Les examens ont toujours été un cauchemar pour moi mais quand il s'agit de taper dans un ballon, jouer à la PlayStation ou voler, je trouve ça plus facile que marcher", dit-il à l'agence britannique Press Association.

Il s'est plongé dans ses devoirs liés aux nombreuses œuvres caritatives auxquelles tout membre de la famille royale se doit de se consacrer, affectionnant particulièrement les causes que défendait la princesse Diana, notamment en faveur des malades du sida. Il a aussi créé pour les soldats blessés un événement international à l'image des jeux paralympiques, les « Invictus Games », dont la première compétition a été organisée en septembre 2014 à Londres. 

Côté cœur, il a eu plusieurs amours - Chelsy Davy, Cressida Bonas, notamment- avant de jeter son dévolu sur Meghan Markle qu'il a rencontrée en juillet 2016. Les tourtereaux avaient confiés être tombés amoureux "au premier regard". En officialisant leur rencontre, le prince s'était distingué à nouveau par le biais d'un communiqué inhabituel du palais de Kensington s'en prenant aux attaques "sexistes" et "racistes" visant la jeune femme, métisse et divorcée.

AFP/ Photo : Daniel LEAL-OLIVAS 

 

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