Une infinie tristesse s’est emparée de Rita Goodur, après la mort tragique de son époux, percuté par une voiture alors qu’il se rendait au travail. Le couple avait célébré ses 21 ans de vie commune en début d’année.
Rita Goodur est une veuve meurtrie. Il lui est difficile d’imaginer la vie sans son époux Dharmajay, également appelé Vishal, âgé de 51 ans. Elle s’attend à tout moment à ce que son premier amour, vêtu de son uniforme de policier, franchisse le seuil de leur maison à l’Agrément, Saint-Pierre, pour venir la voir et la prendre dans ses bras. Malheureusement, cette scène, qui se joue dans sa tête, n’est plus qu’un souvenir désormais…
Le mercredi 20 septembre, ce père de famille est sorti de la maison pour se rendre à son travail. Cependant, en cours de route à Beaux-Songes, une voiture l’a percuté de plein fouet. Il y a laissé la vie.
Pour Rita, cette séparation est brutale. « Nous nous sommes connus par l’entremise de nos parents respectifs. Mais dès que nous nous sommes engagés l’un envers l’autre, je n’ai jamais regretté ce choix. Il était mon premier et mon dernier amour », confie la veuve avec beaucoup de tristesse.
En février dernier, le couple avait fêté ses 21 années de vie commune. « Il était tout pour moi. C’était le pilier de notre famille. Mon époux ne m’a jamais poussée à aller travailler. Il souhaitait que je me consacre à nos deux fils. Durant tout ce temps, jamais nous n’avons été séparés, ne serait-ce qu’un jour. Je ne suis jamais allée chez ma mère ou un proche en le laissant. Nous faisions tous ensemble avec nos deux fils âgés de 14 et 18 ans. Je ne sais pas comment je vais faire sans lui… »
Vishal Goodur avait intégré les forces de l’ordre, il y a plus de 27 ans. En novembre, il aurait célébré ses 28 ans de carrière. Un métier auquel il s’adonnait avec passion. « Il aimait être policier. Mon époux a toujours su comment aider les gens. Il était appliqué dans son travail, et ses collègues appréciaient ses qualités », ajoute Rita.
Quand il avait du temps libre, il s’adonnait au sport. « Dès qu’il en avait l’occasion, une fois qu’il sortait du travail tôt dans l’après-midi, il se préparait pour se rendre à la montagne du Pouce. Cela l’aidait à décompresser », dit-elle. Une autre activité à laquelle il s’adonnait était la pétanque. « Il vouait un intérêt pour ce sport également. Il le faisait pour le plaisir. »
Vishal Goodur a longtemps travaillé au poste de police de Beau-Bassin. Il effectuait le service de jour et de nuit. Mais il y a peu, il avait été transféré dans l’équipe chargée de mener des enquêtes. « J’ai toujours eu peur quand il partait travailler. Il a intégré l’équipe d’enquête, et il travaillait à des heures fixes cette fois. Nous passions plus de temps ensemble. Il sortait le matin et revenait dans l’après-midi. Nous avions alors le temps de déjeuner ensemble, de prier et chaque soir nous dînions avec nos deux garçons. C’était un moment sacré pour nous », partage Rita.
Tous ces instants de bonheur partagés en famille se sont estompés brusquement mercredi, après cet accident tragique. Rita est consciente qu’elle n’en fera plus jamais l’expérience. « Désormais, il ne reste plus que moi et nos deux fils. Nous nous retrouvons à trois à table. C’est pénible de vivre sans sa présence parmi nous. »
Le destin s’est montré cruel envers Vishal Goodur. Il voulait tant voir ses fils prospérer dans leur vie. « J’ai dit à mes fils cependant qu’ils se doivent d’honorer la mémoire de leur père en poursuivant leurs études et en allant le plus loin possible. C’est ce qu’il désirait le plus au monde. Ils faisaient sa fierté », lâche Rita.
Les funérailles du policier ont eu lieu jeudi. Ils étaient nombreux, ses collègues policiers, de même que le commissaire de police Anil Kumar Dip, à lui rendre un vibrant hommage.
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