Le PMSD dénonce une culture du harcèlement au Parlement

Première conférence   de presse pour le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) depuis les élections de novembre 2024. À l’agenda : l’altercation entre le ministre Shakeel Mohamed et le député Adrien Duval. Les dirigeants ont dénoncé une culture du harcèlement au Parlement, une dégradation du décorum et une gestion jugée partiale des débats.

Face à la presse, le samedi 29 novembre, le secrétaire général du PMSD, Mamad Khodabocus, a affirmé que la violence de l’incident survenu le 25 novembre à l’Assemblée nationale a choqué de nombreux Mauriciens. Il a notamment évoqué des réactions sur les réseaux sociaux et des appels condamnant un acte « non provoqué ». Selon lui, la question à l’origine de l’incident ne s’adressait même pas au ministre, qui aurait « aste enn lager ki pa pou li ».

Le PMSD, ajoute-t-il, a accepté les excuses de Shakeel Mohamed. Cependant, plusieurs interrogations demeurent, notamment sur les raisons d’une réaction aussi virulente. Il parle d’une possible frustration liée à la situation politique récente. « Nou pa konpran kinn ariv li, me nou exkiz li pou seki linn fer », a-t-il déclaré, tout en estimant que le phénomène du harcèlement parlementaire ne date pas d’hier.

Mamad Khodabocus critique également la Speaker, qu’il accuse de ne pas avoir su maintenir l’ordre ni protéger Adrien Duval. Selon lui, son attitude se rapproche désormais de celle de son prédécesseur Sooroojdev Phokeer.

Olivier Barbe a, lui, remercié le public et les partis politiques pour leur soutien à Adrien Duval, qualifiant l’incident de « barbare ». Il dénonce une stratégie visant à intimider l’opposition et regrette l’absence d’explications à la reprise de la séance.

La présidente du PMSD, Aurore Perraud, a également dénoncé la « culture du bullying » qui, selon elle, s’est installée au Parlement. Elle juge incohérent qu’un gouvernement prétende combattre le harcèlement, alors que certains députés ne donnent pas l’exemple attendu.

Patrice Armance a rappelé que les députés sont les représentants du peuple. Il reproche au ministre Shakeel Mohamed son changement d’attitude par rapport à l’époque où il était dans l’opposition. Selon lui, une frustration s’est installée au sein du gouvernement. Il dit espérer que les prochains travaux parlementaires se dérouleront dans un climat plus serein.