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Le PM détaille le plan de transformation informatique de la police

L’ancienneté de certains systèmes a été mise en avant par le chef du gouverment.

Interpellé le mardi 17 juin à l’Assemblée nationale par le député Govinden Venkatasami, le Premier ministre Navin Ramgoolam a fourni des précisions sur l’état des équipements informatiques de la police. Les réponses ont mis en lumière l’ancienneté de certains systèmes et les efforts actuels du gouvernement pour engager une réforme numérique en profondeur des services policiers.

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Le chef du gouvernement a répondu à trois questions parlementaires à ce sujet. Le commissaire de police a indiqué que tous les postes de police sont dotés d’ordinateurs personnels pour l’utilisation du Crime Occurrence Tracking System (COTS), ainsi que de terminaux permettant l’accès à la base de données Criminal Attribute Database (CADB). Ces infrastructures sont également utilisées pour consulter les enregistrements des systèmes de vidéosurveillance, notamment ceux du programme Safe City.

Concernant le matériel informatique, les ordinateurs sont remplacés et mis à jour « au besoin », avec une moyenne annuelle de 200 nouvelles unités acquises pour l’ensemble du service de police. Cependant, c’est surtout l’état des systèmes d’exploitation utilisés qui retient l’attention.

Le COTS, plateforme numérique déployée en 2011 pour assurer la gestion et le suivi des plaintes dans les commissariats, n’a jamais été remplacé et a été amélioré au fil des années. Le Premier ministre a affirmé que la police a désormais entrepris le processus de remplacement de ce système par une nouvelle plateforme de gestion des cas, plus performante, compatible avec les technologies actuelles, plus rapide et dotée d’une capacité de stockage accrue. Un consultant spécialisé devrait être recruté à cet effet, sur recommandation du Central Informatics Bureau.

Plus préoccupant encore, la base de données CADB, en service depuis 1999, n’a jamais été modernisée. Elle joue pourtant un rôle central dans la gestion des antécédents criminels et pour l’identification des suspects. Le gouvernement a prévu une enveloppe de Rs 43 millions dans le budget 2025-2026 pour la mise en place d’un nouveau système intégré, incluant une version actualisée de la CADB, capable de gérer les données biométriques. Le lancement de l’appel d’offres est prévu d’ici à la fin d’août, pour une mise en service d’ici à deux ans.

Les systèmes de vidéosurveillance sont quant à eux gérés dans le cadre d’accords de location. Les caméras de surveillance classiques sont entretenues et mises à jour par la société Brinks Ltd, tandis que le réseau Safe City relève de Mauritius Telecom. Une mise à jour technologique du système Safe City est programmée pour décembre 2025, conformément aux termes du contrat de location.

Le Premier ministre a dénoncé « l’héritage laissé par le précédent gouvernement », pointant du doigt des équipements désuets et une absence d’investissement dans les technologies de sécurité publique. Il a affirmé que son gouvernement engage désormais une réforme ambitieuse, axée sur la transformation numérique du pays, dans le cadre de son programme 2025-2029,.

Dans son intervention, Navin Ramgoolam a également fait mention d’une prochaine loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité, alignée sur les normes internationales. Un centre national d’opérations de cybersécurité, inspiré du modèle britannique.

  • Nou Lacaz

 

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