Pravind Jugnauth réitère son engagement ainsi que celui de son gouvernement sur la souveraineté de l'archipel des Chagos. « Mwa ek mo gouvernman, nou napa pou kile !». Le Premier ministre s'est montré très critique de l’Angleterre et de son non-respect de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) sur les conséquences juridiques de la séparation de l'archipel des Chagos de Maurice ainsi que de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies.
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Pravind Jugnauth intervenait, ce lundi 1er février, aux célébrations officielles du 186e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, qui ont eu lieu, ce matin, au Morne.
« La mentalité qui a prévalu pendant l'époque de l'esclavage n’est pas partie totalement. Les Britanniques ont déraciné les Chagossiens comme des animaux pour les jeter ensuite sur les quais de Port-Louis. Malgré l'avis consultatif du CIJ adopté à une écrasante majorité ainsi que le jugement rendu par le Tribunal international du droit de la mer (TIDM), jeudi dernier, le gouvernement britannique occupe toujours notre territoire illégalement. C’est malheureux que la Grande-Bretagne campe sur sa position (...). J'espère que, suite au dernier jugement, le gouvernement britannique se ressaisira et reconnaîtra qu'il a commis une violation des droits humains. (…) Mo espere ki kan mem zot pou rektifie ek fer seki lakour in dir. Mwa ek mo gouvernman nou napa pou kile. Tan ki pa gagn zistiss nou pou kontinue lite », a martelé le Premier ministre.
D’autre part, le chef du gouvernement a affirmé qu’il « est malheureux qu'il y a certaines personnes qui veulent créer de la division, frictions et instabilités et qui ne respectent pas les institutions mais surtout la volonté de la population qui s'est exprimée » : « Je lance un appel à la vigilance. Il ne faut pas mettre l'unité nationale en danger ».
Par ailleurs, le Chef du gouvernement se dit heureux que son gouvernement et lui aient pu assurer une situation où règne une certaine normalité dans nos vies. D'où le rassemblement d'aujourd'hui. « Le Morne est un lieu qui a témoigné de la souffrance et de l'héroïsme des esclaves. Il est important de rendre hommage aux victimes du système le plus noir de l'histoire du monde (…) ».
« Nous n'avons pas le droit d'oublier les ravages causés par l’esclavage. On doit s'en rappeler toujours pour que l'humanité ne commette plus cette horreur. Les esclaves ont connu les pires humiliations. (…) La mémoire est nécessaire pour construire l'avenir et non pour nourrir la haine et la rancune. Nous devons rendre hommage aux personnes qui ont fait des sacrifices pour que le pays 'ariv kot lin arive azordi'. La commémoration est un devoir de mémoire », a souligné Pravind Jugnauth.
Le PM s'est également félicité que le thème choisi pour la commémoration cette année soit la résilience. Et d’ajouter que les esclaves ont contribué de plusieurs façons à l'essor du pays, notamment à travers la construction, les plantations et l'enrichissement de notre culture nationale. « Ils ont su acquérir la compétence dans plusieurs métiers. Le gouvernement conservera le paysage culturel du Morne comme symbole de résilience (…) », affirme-t-il.
Pravind Jugnauth a affirmé qu’il « est important d'identifier et d'éliminer toute forme de discrimination ».
« Mon gouvernement est disposé à éliminer toute forme d'injustice qui a existé. D'où le fait que nous avons réformé le système. Nous avons corrigé un système éducatif purement élitisme. Il est important que les étudiants fassent des efforts et que les parents veillent sur leurs enfants », a-t-il dit.
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