Au Parlement ce mardi, le Premier ministre sera interrogé sur la réaction des gardes-côtes aux appels de détresse du vraquier libérien. Entre-temps, le dossier atterrit entre les mains du CCID.
Plus d’une semaine après l’échouement du MV Benita, le Central Criminal Investigation Department (CCID) se saisit finalement du dossier. Ce mardi 28 juin, il prend le relais de la Criminal Investigation Division (CID) de Plaine-Magnien concernant l’enquête sur l’agression du quatrième mécanicien Alvin Maderse par le graisseur Omar Taton dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 juin à 22 milles nautiques de Maurice. C’est cet incident qui a rendu le vraquier libérien de 44183 tonnes ingouvernable et l’a précipité sur un plateau de roches volcaniques à l’entrée du lagon du Bouchon, au Sud de Maurice.
Les hommes de l’assistant commissaire de police Heman Jangi vont également se pencher sur les appels de détresse lancés par le capitaine Eduardo Cadiz à la National Coast Guard (NCG) cette nuit-là. Jusqu’ici, la CID de Plaine-Magnien n’a pu déterminer si le capitaine a bien signalé aux gardes-côtes qu’il dérivait parce que Alvin Maderse avait éteint les moteurs à l’issue de son agression et qu’Omar Taton s’était enfermé dans la salle des machines. Le CCID devra patienter encore deux semaines pour avoir accès au contenu de la boîte noire du navire.
L’enregistreur de données de voyage (Voyage Data Recorder) a été récupéré par deux experts sud-africains, dont un représentant du gouvernement du Libéria, vendredi. Son contenu a été téléchargé samedi, mais il est indéchiffrable. Les experts sont rentrés dimanche et l’appareil sera envoyé en Grande-Bretagne dans le courant de la semaine pour un décryptage complet. L’objectif : vérifier si le capitaine Cadiz a bien informé la NCG de la situation à bord du navire. Un sujet qui sera d’ailleurs évoqué par sir Anerood Jugnauth lors de la Prime Minister’s Question Time à l’Assemblée nationale, ce mardi.
Guy DeMarsh, un expert américain en renflouage, débarque à Plaisance ce mardi 28 juin. Le patron de la firme Demex Inc, basée à Picayune, à la Nouvelle-Orléans, dans l’État du Mississipi, sera appelé à apporter son expérience en explosifs afin de dégager le MV Benita.
Des appareils hydrauliques, voire mécaniques, seront utilisés pour extirper le bateau de la roche grâce à l’aide des deux remorqueurs de Five Oceans Salvage (FOS). L’Ionian Sea FOS est déjà sur place et retient le MV Benita par la proue afin d’éviter qu’il ne se renverse, car il a perdu ses deux ancres. Le Coral Sea FOS, parti du port de Fujaïrah, aux émirats arabes unis, sera sur la zone comme prévu ce jeudi.
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