Le mystère d'un étrange «colis» résolu

Il était là dans une boîte, bien enveloppé dans ce qui semble être un drap, dans un coin à l'entrée de la route royale de Pointe-aux-Sables. Non loin d'un atelier de menuiserie. Que  peut bien refermer ce mystérieux «colis» ? C'est la question que se posaient des passants et habitants de la région qui ont croisé ce «parcel» déposé le lundi 9 novembre.      

Le mystère avait atteint son paroxysme, d'autant plus cet étrange «colis» disparaissait subitement pour réapparaître à un endroit environnant quelques heures plus tard. Quelqu’un l'avait-il emporté, loin des regards, croyant qu'il contenait un objet de valeur ? Chacun y allait de son petit commentaire et explications.    

Un entrepreneur rencontré, mardi matin sur la route royale de Pointe-aux-Sables, raconte : en arrivant à son atelier de menuiserie, il a découvert, en compagnie de ses ouvriers, un «colis» mystérieux à l'endroit même où il gare son véhicule. Le «colis» était bien emballé dans un drap rose.  

Contenait-il des vêtements, un objet de valeur ou renfermait-il quelque chose de suspect ? Pour en savoir plus, l’entrepreneur s’est approché du «colis». Mais, à peine quelques mètres, il sent une odeur nauséabonde qui y émane. Se doutant de quelque chose de louche, il l’a balancé de l’autre côté de la route, sur un terrain boisé où coulent les eaux de Grande-Rivière-Nord-Ouest. 

L’odeur a incommodé ceux résidant non loin de cette berge. Le «colis» est resté accroché à un arbre. Nous nous sommes rendus sur place ce mardi pour en avoir le cœur net. À notre grand étonnement, un ouvrier de l'atelier de menuiserie balance : « Enn lisien mort ki ena ladan ».  

Il s’avère que c’était une boîte, attachée avec un câble usagé et enveloppé dans une couverture. Des asticots et mouches ont vite envahi le «colis». En l’ouvrant, nous constatons qu'il y avait les restes d'un animal.  

L’entrepreneur s’indigne du comportement des gens qui ne se soucient guère de l’environnement. « C’est dommage que des gens viennent se débarrasser de tous leurs ordures ici. Ils jettent n’importe quoi, du poisson, même des matelas. Ces propriétaires des bêtes doivent enterrer leur animal et non les jeter de la sorte », s’offusque-t-il.