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Le MSIRI libéré d’une bureaucratie handicapante

La hiérarchie calquée sur celle de la Fonction publique ne rendait pas service au Mauritius Sugarcane Industry Research Institute. La recherche a stagné pendant les trois ans, où le centre de recherche se retrouvait sous la tutelle de la Mauritius Cane Industry Authority. D’où la décision de l’en exciser, avec une nouvelle et éventuelle MSIRI Act. Après un passage de trois ans sous la tutelle de la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA), le Mauritius Sugarcane Industry Research Institute (MSIRI) retrouvera bientôt son autonomie. C’est ce qu’a annoncé Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie, à une conférence de presse, le lundi 14 décembre. Ce qui a motivé cette décision ? Une bureaucratie qui entravait la bonne marche de la recherche au MSIRI depuis son intégration à la MCIA en mars 2012. Mahen Seeruttun espère ainsi que le centre de recherche, appelé à jouer un rôle clé dans le développement de l’industrie cannière, pourra retrouver sa souplesse et son efficacité. « Après la fusion avec la MCIA, le fonctionnement du MSIRI est devenu trop administratif. En recherche, les décisions doivent être prises de manière plus rapide pour demeurer à la pointe de la technologie », déclare le ministre de l’Agro-industrie, sollicité par Le Défi Quotidien. Des propos qui viennent confirmer ce que plusieurs chercheurs au sein de l’institution ne cessent de décrier depuis la fusion de 2012 : la greffe d’un organigramme rigide tout droit sorti de la Fonction publique aux travaux de recherche n’a jamais pris. Les chercheurs s’en sont plaints à plusieurs reprises, dès les premiers mois de la fusion. L’autorité des hauts fonctionnaires sans compétences techniques de pointe irritait les chercheurs. Mahen Seeruttun avoue d’ailleurs que c’est bien à la demande des chercheurs que la décision a été prise. « Il y a eu des représentations pour que le MSIRI retrouve son autonomie. Les chercheurs du MSIRI ont exprimé leurs inquiétudes concernant leur façon de fonctionner. Le mieux, c’est de trouver un moyen de fonctionner qui permette à l’institution de continuer à avancer », avoue le ministre de l’Agro-industrie. La décision semble être bien accueillie par l’ensemble des employés, outre les chercheurs. « Nous sommes tout à fait d’accord avec cette décision, déclare Sateedanand Biltoo de la MSIRI Workers’ Union, les chercheurs du MSIRI fonctionnaient mieux en indépendance. Mais encore faut-il savoir de quel MSIRI on aura droit ». L’essentiel est d’assurer l’indépendance de cet organisme et d’éviter toute ingérence, selon Sateedanand Biltoo. L’introduction d’une nouvelle MSIRI Act est incontournable, vu que celle de 1953 a été abrogée, avec la création de la MCIA.
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