Maurice n’importe pas de poules des États-Unis et l’arsenic n’est pas utilisé dans l’élevage de poules à Maurice. Un contrôle rigoureux et systématique est effectué par les laboratoires des services vétérinaires. C’est ce qu’affirme le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire.
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Que les consommateurs se rassurent : l’arsenic (un produit chimique cancérigène et hautement toxique à haute dose) n’est pas utilisé dans la production de poules à Maurice. Le pays n’importe pas non plus ce produit des États-Unis, où la Food and Drug Administration (FDA) a admis avoir décelé la présence d’arsenic dans le poulet depuis plusieurs années.
Un contrôle strict est observé du côté du ministère de l’Agro-industrie pour s’assurer que le poulet mis en vente sur le marché local n’est pas impropre à la consommation. « Nous faisons un dépistage systématique pour analyser les résidus nuisibles dans les produits de consommation à travers nos deux laboratoires, notamment celui des services vétérinaires et le Food Tech Lab », nous a affirmé une source au ministère concerné.
Ajouté à cela, les deux gros opérateurs dans le secteur du poulet local, à savoir Innodis et Avipro, sont tous deux certifiés ISO 22001, une norme garantissant la sécurité de leurs produits pour les consommateurs, nous a-t-on précisé. Selon le ministère de l’Agro-industrie, ces deux producteurs ont recours à des laboratoires privés, local et étranger, pour valider leurs résultats. Il affirme également que l’arsenic n’est pas utilisé pour l’élevage de poules à Maurice et qu’aucun cas d’empoisonnement lié à l’arsenic n’a été enregistré sur le plan local.
Darwin Ramasawmy, ancien directeur au Public Health and Food Safety du ministère de la Santé, nous a, pour sa part, dit que les services vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie sont chargés d’effectuer des visites et des contrôles sur les sites d’élevage. « Est-ce que ces résultats sont rendus publics dans un souci de transparence ? » se demande-t-il.
Contrôle rigoureux
Selon lui, il ne devrait pas y avoir de produits impropres à la consommation en provenance des fermes de production, si ce contrôle est fait de manière rigoureuse. « Normalement, toute vérification doit se faire à la source, avant que le produit ne soit livré sur le marché. » Selon lui, le ministère de la Santé a pour mission de s’assurer que les normes sanitaires soient bien respectées lors de la vente de ces produits, que ce soit dans les supermarchés, boucheries ou autres.
Du côté de l’Association for the Protection of Environment and Consumers (Apec), Suttyhudeo Tengur soutient qu’il n’y a pas de craintes à avoir « pour le moment » et que des recherches sont toujours en cours pour s’assurer qu’il n’y ait pas de traces d’arsenic dans les produits alimentaires vendus à Maurice.
Mais en 2018, il avait attiré l’attention des autorités à ce sujet et avait argué que, selon la tendance mondiale, certains produits sont utilisés dans l’aviculture « pour un gain de poids plus rapide, avec moins d’aliments, et pour créer l’apparence d’une couleur saine dans la viande des poulets, des dindes et des porcs ».
Selon le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, aucun produit toxique n’est utilisé dans l’élevage de poules à Maurice.
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