Le Medical Negligence Standing Committee met en lumière dans son rapport le manque évident de prise en charge des patients au centre de quarantaine installé à l’hôtel Tamassa. Le document établit la chronologie des événements rapportés par les témoins, qui ont été interviewés par la suite.
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« Feu Keerpanand Beedassy n’a pas reçu les soins et les traitements attendus à partir de la date de sa quarantaine, le 27 mars 2021. » C’est ce qu’on peut lire dans le rapport du Medical Negligence Standing Committee qui a été rendu public. Les membres du comité déplorent la manière dont le patient a été transporté au centre de quarantaine à l’hôtel Tamassa, le 27 mars 2021, puis au New Souillac Hospital, le 28 mars. « Il ne fait aucun doute que Keerpanand Beedassy a été privé de soins et de l’attention médicale appropriés au centre Tamassa et dans le service d’isolement de l’hôpital de Souillac, jusqu’à son décès dans l’unité de dialyse le 29 mars 2021 », indique le document.
Les membres du comité sont arrivés à des conclusions similaires en ce qui concerne le patient Dharmanand Bissoo. Il n’a pas reçu les soins et le traitement appropriés pendant son séjour en quarantaine. Et le manque d’effectifs et l’absence totale de supervision de la part des personnes concernées sont également évoqués dans le document.
Le rapport mentionne aussi des facteurs qui ont probablement contribué au décès du patient. Il y a le stress physique et psychologique qu’il a dû endurer lors des multiples transferts et alors qu’il était isolé dans une chambre sans soins médicaux adéquats ni soutien familial. Cependant, en l’absence de preuves pertinentes et s’appuyant principalement sur les informations obtenues lors des entretiens, la commission n’est pas en mesure d’attribuer la négligence directement au personnel présent. Le comité a pris en compte des graves contraintes dans lesquelles le personnel devait travailler.
NéGligence
Dans le cas du patient Azad Romjhon, le comité souligne qu’il a été soumis à « des moments inconfortables, à des épreuves et même à des situations pénibles lors de son transfert et de son isolement au centre de Tamassa ». Selon le document, il aurait dû « être dans un établissement qui procure un suivi clinique, des soins infirmiers, des règles diététiques et un soutien psychologique ».
Selon le rapport, il y a eu négligence dans le cas de Chandan Kumar Soobratty. Le document souligne que la plainte du patient concernant sa fièvre et d’autres symptômes a été « complètement ignorée le 25 mars 2021 », alors qu’il était sous dialyse à l’hôpital de Souillac. De plus, le personnel n’a pas respecté le protocole de la covid-19 en vigueur.
Logistiques pas Adéquats
Dans leurs conclusions, les membres du comité ont recommandé que le ministère saisisse les autorités compétentes pour prendre des actions contre les membres du personnel qui se sont occupés de ces patients dialysés. Le document pointe du doigt la personne qui a pris la décision de placer en quarantaine les patients dialysés au centre de Tamassa. Car elle ne s’est pas assurée que le personnel et la logistique étaient adéquats. En agissant ainsi, cette personne n’a pas pris en considération que ces patients sont très vulnérables et nécessitent une attention et des soins médicaux particuliers.
Le comité blâme également le Dialysis Coordinator et le Transport Officer pour l’absence de transfert en temps voulu et en toute sécurité des patients dialysés. Les nombreux transferts de certains patients d’un hôpital à un autre sont aussi décriés.
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