Le mauricianisme vu par des élèves

Aurélie Manoula, du Modern College, Flacq

« Le mauricianisme est un concept selon lequel un Mauricien ressent l’appartenance à sa patrie. Il existe bel et bien une idéologie que chantent et proclament les artistes de toutes les ethnies lorsqu’ils se réfèrent à l’arc-en-ciel. Qu’un Créole, un Sino-Mauricien, un Franco-Mauricien, un Indo-Mauricien s’habille dans les vêtements traditionnels de l’autre ne choque pas. Beaucoup d’entre nous portent les mêmes patronymes bien que nous soyons de différentes communautés, sans oublier les mariages inter-religieux. Les festivités ne sont plus réservées à une communauté en particulier. Pour promouvoir le mauricianisme, on devrait faire davantage d’activités culturelles à l’école et dans les régions. Ce qui permettrait à tout un chacun de découvrir et de partager les valeurs culturelles. »

Vedanth Tulsi, du Sir Leckraz Teelock SSS, Centre-de-Flacq

« Le Mauricien patriote a du chemin à faire. Le patriotisme passe avant tout par ce sentiment d’appartenance à la culture et cette fierté que le pays respecte l’individu, la méritocratie et l’environnement. L’effort doit être récompensé, car le respect de la dignité humaine passe par là. Aussi, il ne faut pas qu’il y ait des chasses gardées. Mais le Mauricien sait être solidaire et sait partager. L’enfant mauricien doit apprendre le civisme et l’engagement, car il doit pouvoir défendre des causes nobles avec une conscience, une conviction et une moralité. L’engagement politique doit être pratiqué par les jeunes et le cursus scolaire doit pouvoir contribuer à bâtir une nation solide. »

Joseph Oliver Owen Gaëtan, du collège Labourdonnais

« On aura tort de mettre en doute l’existence du mauricianisme. Tout simplement parce qu’il y a une multitude de gens animés de ce sentiment d’appartenance à la patrie qui œuvrent afin de construire une île Maurice meilleure. Les ONG et l’État ont à cœur de faire avancer le pays. »

Saadia Ramjean, du Dr Maurice Curé State College

« Mauricianisme rime avec patriotisme. Notre pays est une terre d’accueil. Des gens venus d’ailleurs se sont retrouvés ici. Certains ont encore le cordon relié à leur pays d’origine. Ainsi, on se sent parfois plus Indien, plus Français, plus Chinois que Mauricien. Les médias doivent être utilisés pour promouvoir le mauricianisme et faire comprendre que les citoyens sont tous égaux. Il faut aussi tout faire pour réduire l’écart entre riches et pauvres pour faire disparaître l’exclusion. Dans le cadre des 50 ans d’indépendance du pays, à nous Mauriciens de l’aider à s’épanouir. L’aimer, le protéger, le servir et être digne de lui ! »