Avec le nombre d’internautes et les plateformes qui se multiplient, les réseaux sociaux sont devenus incontournables pour la promotion des produits et services. L’e-marketing gagne du terrain et concurrence le marketing traditionnel. Mais est-ce que toutes les entreprises appréhendent l’importance de nouveaux outils numériques ?
Bluefish E-Marketing, Train to Gain, Maorigin… Elles sont nombreuses les entreprises en ligne qui vous envoient des publicités chaque jour. L’email Marketing est la nouvelle tendance et concurrence le marketing traditionnel, comme la publicité dans les journaux. Les entreprises ont de plus en plus recours à l’email marketing pour faire connaître leurs produits et services.
Les réseaux sociaux deviennent des plateformes incontournables pour promouvoir et vendre produits et services. Pour acheter une voiture de seconde main par exemple, si auparavant, le citoyen devait obligatoirement acheter son journal du matin pour consulter les petites annonces, aujourd’hui il n’a qu’à consulter les diverses pages sur Facebook, comme ‘Aste Vende Loto Moricien’, ‘Buy and Sell’, etc. et choisir entre les centaines des voitures affichées. « L’avantage est que le client potentiel peut voir les photos de la voiture, et obtenir tous les détails, ce qui n’est pas le cas avec une annonce traditionnelle, où le client doit téléphoner au vendeur, ensuite prendre rendez-vous pour aller visiter », explique Ria, la gérante d’une de ces pages sur Facebook. Pour le vendeur, poster sur Facebook est un moyen efficace, et gratuit, de proposer son bien en vente et cibler de milliers de personnes instantanément. D’ailleurs, certaines de ces pages ou groupes ont des milliers, ou des dizaines des milliers d’adhérents.
Ainsi, des centaines de pages commerciales ont fait leur apparition sur Facebook : des pages dédiées à l’immobilier (achats, ventes, location de maison, bâtiments, etc.), aux vêtements, aux gadgets électroniques, etc. Certaines pages ressemblent à de véritables foires en ligne, où toutes sortes d’articles sont proposés en vente.
Ceux à la recherche d’un emploi peuvent consulter les nombreuses pages qui affichent les postes disponibles, par exemple la page Job Vacancies Mauritius ou encore Job Seeker Mauritius, alors que les entreprises en quête de main-d’œuvre utilisent ces pages pour chercher le candidat idéal. Pour les entreprises, c’est gratuit, rapide et même les entretiens peuvent se faire instantanément. De plus, l’employeur peut accéder au profil du candidat et avoir une idée de son background et caractère. Même les agences matrimoniales, à l’instar de Shaadi Mauritius, sont populaires sur le web. D’autres professionnels ou entrepreneurs, comme les contracteurs du bâtiment, les soudeurs, les plombiers, les décorateurs, les spécialistes en landscaping, etc. se font connaître sur les réseaux sociaux.
La newsletter
La newsletter d’entreprise commence à gagner du terrain. Tout comme le fait de disposer d’un site web professionnel, il est primordial de pouvoir envoyer régulièrement de nouvelles fraîches à ses clients. Et pour cela, la newsletter (ou lettre d’information) est l’outil idéal. À travers une newsletter, il est possible de se bâtir une liste importante de contacts. Et parmi ces contacts, certains deviendront éventuellement des clients. Selon Webwise Ltd, qui se spécialise dans la production des newsletters, les entreprises qui dépensent gros pour promouvoir leurs produits et services ont tendance à sous-estimer l’importance et la force d’une newsletter. Cet outil permet aussi de fidéliser la clientèle. Les clients sont à la recherche d’informations pertinentes, qui leur seront utiles. Cependant, il faut aussi que la newsletter soit rédigée de manière professionnelle et il faut investir dans les ressources nécessaires. Un document pas agréable à lire, trop lourd ou trop technique aura l’effet contraire.Le site web en déclin
Il était un temps où avoir un site web était une nécessité pour l’entreprise, pour promouvoir ses produits et services. Mais posséder et animer un site web ne suffisent pas pour exercer une activité commerciale. L’e-marketing est l’outil que le commerçant utilise sur l’internet pour attirer ses clients sur son site web et ainsi générer des ventes. Mais le site web est en déclin, surtout parmi les petites entreprises, celles-ci optant plutôt pour une page Facebook. Un site web nécessite un professionnel du web pour la mise à jour régulière, et ça coûte. Mais la page sur Facebook est plus facile à gérer. De plus, le contact avec les clients est plus interactif, et le nombre de visiteurs est bien supérieur. Cela dit, les réseaux sociaux ne vont pas remplacer le site web, mais agissent en compléments.L’audience des médias
Les jeunes se désintéressent des médias classiques pour se tourner vers de nouveaux supports, comme les réseaux sociaux. C’est la raison pourquoi les entreprises ciblent les jeunes sur les réseaux sociaux. Il est intéressant de noter que la plupart des membres du public qui interviennent dans les phone-in programmes des radios semblent être des personnes au-delà de 40 ans. Même parmi les acheteurs de journaux, selon nos observations, il y a très peu de jeunes. Ceux-ci se cantonnent plutôt sur l’internet, d’où la raison pour laquelle les entreprises marquent leur présence de plus en plus sur la Toile pour capter les consommateurs de cette tranche d’âge.Le danger
Si les réseaux sociaux peuvent booster une entreprise, le revers de la médaille est tout aussi possible. Le moindre client insatisfait qui raconte son calvaire sur les réseaux sociaux peut toucher des milliers de clients potentiels et les dégâts peuvent être énorme.L’impact de l’e-marketing
La tendance vers l’e-marketing a un impact certain sur les méthodes traditionnelles. La publicité pèse lourd dans le budget des Petites et moyennes entreprises. Ces dernières se tournent de plus en plus vers l’e-marketing, délaissant la presse et les radios. Malheureusement, la presse n’a pas encore bien pris conscience de cet abandon graduel du marketing traditionnel. Pour de nombreux titres, la publicité demeure la principale source de revenus, et l’avènement de l’e-marketing va définitivement les affecter. Pour retenir les clients et avoir de nouveaux clients, il faut impérativement innover et proposer des mesures incitatives, comme les facilités de paiement, le design gratuit ou des services complémentaires. L’e-marketing va également affecter le secteur de l’imprimerie avec la prolifération des brochures en ligne, les e-newsletter, etc.Les opportunités
Les jeunes professionnels du multimédia voient en l’e-marketing et ses activités dérivées d’énormes opportunités. Avec l’ouverture de l’accès à l’internet à travers une baisse graduelle des tarifs et une augmentation de la vitesse de connexion, l’informatique et les communications deviennent les secteurs qui favorisent la création de nouvelles entreprises. Ces secteurs créent aussi des emplois pour les designers, les développeurs webs, les as des applications (apps) et les professionnels de la rédaction (web content writing, newsletter, etc.).Les services en ligne
L’e-commerce est une activité qui connaît une croissance à Maurice. Déjà, le pays a vu naître un service d’assurances, Quantum, entièrement en ligne. Les consommateurs ayant mare avec la bureaucratie, les embouteillages et les déplacements en personne pour effectuer des transactions quotidiennes, des entreprises saisissent les opportunités qui en découlent pour innover. D’autres services suivront certainement.Pr Harrish Bheemul: « La publicité de presse ne disparaîtra pas de sitôt »
‘Train to Gain’ est, aujourd’hui, une des compagnies émergentes dans le secteur de l’‘e-marketing’ à Maurice. Le directeur, le Professeur Harrish Bheemul, qui a récemment obtenu le titre d’‘IT Professional of the Year 2015’ deecerné par la ‘British Computer Society’, nous donne un aperçu de cette nouvelle tendance digitale.[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5180","attributes":{"class":"media-image wp-image-8907","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"604","alt":"Pr Harrish Bheemul"}}]] Pr Harrish Bheemul<
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Pourquoi un client doit-il avoir recours à l’‘e-marketing’ ?
Alors que nous vivons l’ère de la transformation digitale, l’‘e-marketing’ est devenu un ‘must’ pour les entreprises et pour plusieurs raisons. D’après le dernier rapport du ‘Global Web Index’ sur les tendances numériques, près de 80 % des adultes de la planète utilisent à présent un smartphone, et près de 50 % une tablette. Donc, la campagne d’‘e-marketing’, que ce soit par l’email, le SMS ou le social média touche une audience conséquente en temps réel, ou presque. L’impact et la réaction de la campagne d’‘e-marketing’ sont instantanés. Mais il y a d’autres raisons que je pense doivent être considérées pour avoir recours à l’‘e-marketing’. Premièrement, c’est adopter un concept plus ‘environmental-friendly’. Aussi, les ‘end-users’, qu’on veut aussi cibler, ont la possibilité de ‘flag, bookmark’ ou même conserver une annonce pour s’y référer après. Ou encore, les analyses des campagnes d’‘e-marketing’ sont plus exactes que la publicité traditionnelle, car on peut savoir exactement le nombre de visiteurs qui ont regardé l’annonce, etc.
Pensez-vous que l’‘e-marketing’ va graduellement remplacer les publicités traditionnelles comme dans les journaux ou les magazines ?
Remplacer les publicités traditionnelles dans les journaux ou les magazines n’est pas pour demain, car lire un journal ou un magazine, c’est une mode de vie, un ‘life-style’. Le Défi Plus, Le Filmfare de l’Inde ou le Metro de l’Angleterre sont des ‘brands’ très costauds qui ne disparaîtront pas de sitôt. Malgré les versions en ligne avec des ‘news update’ à la minute, il y a une très grande demande pour la version ‘printed’. Mais il y a aussi plusieurs journaux et magazines qui n’ont pas pu atteindre la 5e édition parce que le public n’a pas pu connecter avec. Avec l’‘e-marketing’, il y a l’‘e-commerce’ comme le ‘by-product’. À Maurice, comme dans plusieurs pays, l’évolution de l’‘e-commerce’ est toujours en mode ‘work-in-progress’. Cela prendra encore quelques années avant qu’on ait un système d’‘e-commerce’ sécurisé et fiable. C’est à ce moment-là que l’impact d’‘e-marketing’ se fera plus ressentir. Pour le moment, la plupart des entreprises, malgré une présence digitale plus agressive, se servent toujours d’une ‘paper-based’ plateforme, car on ne peut ignorer cette audience qui achète toujours un journal ou un magazine.
Est-ce que l’‘e-marketing’ coûte moins cher que la publicité dans la presse ?
Oui, définitivement beaucoup moins cher. Avec l’‘e-marketing’, le coût des opérations est moins élevé que la presse, car les outils principaux sont un ordinateur, un server et au minimum une personnelle qualifiée. Pour la presse, l’imprimerie est elle-même un investissement majeur. La logistique et l’expertise qui s’attachent à ce domaine sont aussi très coûteuses. Le prix de la publicité traditionnelle dépend beaucoup sur la production de masse. Donc le ‘break-even cost per advert’ est beaucoup plus élevé avec le système traditionnel. Ce qui pousse beaucoup de ‘start-ups’ avec un budget modeste, à adopter l’‘e-marketing’. Mais pour une meilleure croissance financière, ils ne peuvent pas ignorer la publicité traditionnelle.
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