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Le leader du PMSD : «Aucune condition attachée à l’élection d’Adrien Duval au poste de Speaker» 

Alors que la polémique enfle sur l’élection d’Adrien Duval au poste de Speaker, le leader du PMSD Xavier Luc Duval a affirmé qu’il n’y aucune alliance entre le MSM et son parti. C’était lors de l’émission Au cœur de l’info animée par Prem Sewpaul.

« Pena okenn lalians ni kondision atase avek nominasion Adrien Duval kouma Speaker ek pena lalians avek MSM », a martelé le leader du PMSD Xavier-Luc Duval. C’était lors de l’émission Au cœur de l’info où il a tenu à intervenir par téléphone afin de prendre la défense de son fils, qui, en tant que Speaker, doit observer une réserve, a-t-il fait comprendre. 

La question des charges provisoires qui pèsent sur Adrien Duval et les allégations d’interdiction de quitter le pays formulées par le député Farhad Aumeer du Parti travailliste à la suite de l’accident de la route dans laquelle Adrien Duval a été impliquée méritaient une réaction immédiate car elles sont infondées, a soutenu Xavier-Luc Duval. Ce qui a donné lieu à des échanges assez vifs entre les deux députés. 

Farhad Aumeer a soutenu que la population n’est pas aussi naïve pour croire que le MSM a nommé un membre de l’opposition en tant que Speaker. Le Secrétaire du parti Mamad Khodabaccus a rétorqué que le Premier ministre Pravind Jugnauth a pris une décision sans précédent ce faisant. Il a cependant ajouté qu’il y a des discussions avec divers partis politiques, mais aucun accord n’a été finalisé jusqu’à présent. 

Culture politique

Par ailleurs, le Leader of the House de l’Assemblée nationale, Pravind Jugnauth, s’est compliqué la vie en ne donnant pas la possibilité au Deputy Speaker de présider la séance pour l’élection d’Adrien Duval au poste de Speaker. Tel est l’avis d’Ajay Daby, ancien Speaker de l’Assemblée nationale. « Tant que le poste du Deputy Speaker n’est pas vacant, c’est lui qui doit présider les séances de l’Assemblée nationale en l’absence du Speaker », a-t-il fait ressortir. Selon lui, toutes les dispositions de la Constitution n’ont pas été prises en considération lors de la séance du jeudi 18 juillet, dans le cadre de l’élection d’Adrien Duval. Pour lui, s’il y a un conflit entre la pratique et ce que dit la Constitution, c’est cette dernière qui doit primer. Ce qui n’a pas été le cas.

Le constitutionnaliste Milan Meetarbhan abonde dans le même sens en se référant au paragraphe 5 de l’article 7 des Standing Orders de l’Assemblée nationale, qui fait mention que le Speaker peut présider une séance même s’il a l’intention de démissionner. Et en son absence, c’est le Deputy Speaker qui assume cette responsabilité jusqu’à ce qu’un Speaker soit désigné. Il a aussi fait ressortir que c’est une question de culture politique qu’un Speaker soit nommé avec le consensus des membres des deux côtés de la Chambre. 

Or, Maurice est loin de cette façon de procéder, a-t-il déploré, ce qui a donné lieu à des contestations sans précédent au Parlement le jeudi 18 juillet dernier. Pour lui, si le Deputy Speaker avait présidé la séance, cela n’aurait pas mis le nouveau Speaker en difficulté. Il a aussi souligné qu’il faut revoir le rôle du Deputy Speaker quand il y a une vacance pour le poste de Speaker.

Mamad Khodabaccus et le Dr Farhad Aumeer sont repartis dos à dos après des échanges parfois animés. 
 

 

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