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Le Hochet Biscuit Factory: le biscuitier mauricien résiste aux contraintes

Linda Coopoosamy
Qui, à l’heure du petit-déjeuner, n’a jamais goûté aux biscuits ‘cabines’, recouverts de beurre et qu’on trempe dans un thé bien chaud ? À Le Hochet Biscuit Factory, la confection de ces biscuits ‘cabines’ remonte à plus d’un demi-siècle, à l’époque où l’entreprise était gérée par le grand-père de Mike Coopoosamy, lequel, avec son épouse Linda, en assure aujourd’hui la pérennité. Même si le marché de la biscuiterie subit aujourd’hui une concurrence féroce, celle du Hochet tient bon, grâce à une clientèle bien établie. « Le marché est non seulement saturé par les opérateurs locaux, mais aussi par les produits importés. Qu’à cela ne tienne, nous sommes une entreprise qui a su se tailler une réputation », explique Linda Coopoosamy. Depuis 1945, date de la création du Hochet Biscuit Factory, l’usine n’a cessé de s’adapter aux goûts de la clientèle, sans jamais perdre de vue la concurrence des produits étrangers qui s’installaient dans ce marché. Pour se faire une idée de la proximité de la concurrence, il suffit de faire savoir que deux autres biscuiteries opèrent à quelque dix minutes de celle de la famille Coopoosamy. Mais avec l’apparition des grandes surfaces aux quatre coins du pays, ces dernières années, le marché a su s’accommoder de la concurrence. Avec sa douzaine d’employés, la biscuiterie des Coopoosamy a maintenu une constance dans son chiffre d’affaires, mais Linda Coopoosamy est aussi consciente des défis auxquelles le secteur est confronté. « Nous sommes confrontés aux coûts de production, dont celui de la main-d’œuvre, la cherté des intrants, puis il nous faudra aussi investir, afin de faire face à la concurrence. Malgré ces contraintes, nous n’avons jamais voulu reporter les augmentations des coûts sur les consommateurs », fait ressortir Linda Coopoosamy. Les produits phares de la biscuiterie familiale sont les biscuits ‘cabines’, les cookies et les biscuits champagne. Si en ce moment, les ventes sont plutôt moyennes, en revanche, pendant les périodes de fêtes, elles tendent à prendre l’ascenseur. Aux ventes locales viennent s’ajouter celles sur Rodrigues, qui contribuent à stabiliser les recettes de l’entreprise. Le marché mauricien est devenu trop restreint pour pouvoir absorber les produits ‘Made in Mauritius’ et ceux importés, selon un autre biscuitier local. « Depuis ces dernières années, des gros biscuitiers, comme Lu, ont déménagé vers des pays où les coûts de production sont très bas et aussi parce qu’ils sont à proximité de leurs marchés. Les biscuits Lu, vendus à Maurice, sont fabriqués au Pakistan, où le coût de la main-d’œuvre est nettement moins cher que celle en France. Nous ne pouvons pas rivaliser avec eux. »
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