«Le salaire minimal ne peut pas être appliqué dans tous les secteurs. » C’est ce qu’estime François de Grivel, président du Policy Forum. La syndicaliste Jane Ragoo propose ainsi que « le gouvernement subventionne les entreprises qui ne peuvent pas offrir le salaire minimal ». Ils étaient tous deux au micro de Jane Lutchmaya et d’Eshan Dinally dans Le Grand Journal de Radio Plus.
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Durant l’émission, François de Grivel a été interpellé par le fait que 25 % de la population perçoive moins de Rs 8 000 par mois, bien qu’il y ait des niveaux de salaire à respecter. Il concède cependant que le salaire devrait être ajusté en fonction de la capacité de paiement des entreprises. Selon le président du Policy Forum, une hausse salariale aura un impact sur les coûts de production. De fait, le salaire minimal pourra s’appliquer facilement dans certains secteurs uniquement.
Pour François de Grivel, les secteurs de l’IT service et les services financiers figurent parmi ceux qui pourront supporter une hausse salarial, car ils ont une certaine valeur ajoutée. « Je ne suis pas partisan d’appliquer le salaire minimal à tous les secteurs », a-t-il précisé. « Les secteurs du tourisme, l’industrie d’exportation et l’industrie locale rencontrent un certain nombre de difficultés pour se permettre d’augmenter les salaires. Toute hausse salariale entraînera une hausse des coûts de production, ce qui aurai un impact négatif sur la compétitivité », estime-t-il. Il craint ainsi la disparition de certaines entreprises. « Nous devons être extrêmement prudents concernant l’augmentation des salaires », argue-t-il.
Sélectif
Jane Ragoo n’approuve pas l’idée que le salaire minimal soit accordé uniquement aux employés de certains secteurs. « Être sélectif c’est prétendre que certaines personnes peuvent manger à satiété et que d’autres ne devraient pas manger jusqu’à mourir de faim », ironise-t-elle. Pour la syndicaliste de la Confédération des travailleurs du secteur privé, le salaire minimal vise à donner à un travailleur des revenus mensuels pour qu’il ne meure pas de faim. Elle estime que si le gouvernement ne peut pas s’assurer à offrir un emploi à une personne, qu’il lui donne les moyens d’avoir des revenus suffisants pour subvenir à ses besoins.
Évoquant les difficultés éventuelles des petites et moyennes entreprises à payer le salaire minimal, Jane Ragoo estime que lorsque les firmes étaient en difficulté, l’État leur est venu en aide à travers le stimulus package. En établissant un salaire minimal, elle suggère que le gouvernement vienne avec un Income Support afin de subventionner le salaire minimal au départ avant de le retirer graduellement.
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