Les divers projets d’aquaculture suscitent l’appréhension des opérateurs touristiques, des professionnels de la mer, mais aussi des scientifiques. Pour eux, l’impact d’une telle entreprise doit être bien mesuré.
Publicité
Les invités de Gilbert Bablee et de Patrick Hilbert, lors du Grand Journal de Radio Plus, contestent le projet d’une vaste ferme d’aquaculture au large d’Albion. Pour Vassen Kauppaymuthoo, océanographe et expert en environnement, « il y a un manque de coordination et d’intégration dans les projets du gouvernement ».
Selon Judex Rampaul, président du syndicat des pêcheurs, « l’aquaculture représente une menace non seulement pour les pêcheurs, mais aussi pour l’industrie touristique ».
Même le directeur par intérim au ministère du Tourisme s’est montré très prudent par rapport à un tel projet. Sunil Kowlessur est d’avis que « le développement doit continuer, mais il doit y avoir une planification. Tout le monde doit regarder dans la même direction ». Et de souligner que c’est l’intérêt de Maurice qui doit primer. Selon lui, il faut avoir une coordination entre toutes les parties concernées.
Judex Ramphul a aussi invité les professionnels de la mer (pêcheurs, skippers et ceux de l’industrie touristique) à prendre conscience de l’éventuelle catastrophe qui peut surgir avec un projet de ferme d’aquaculture. Pour lui, il faut rester vigilants.
Vassen Kauppaymuthoo considère qu’il n’est pas possible de prendre une décision sur une telle initiative sans toutes les données nécessaires concernant les éventuels impacts. « Je demande à l’État de faire une pause sur les projets d’aquaculture.» Il souhaite qu’il y ait au préalable des discussions autour d’une table pour décider d’une vraie stratégie pour développer le secteur d’économie océanique avant de s’embarquer dans des risques qui peuvent détruire un secteur aussi important que le tourisme.
Jean-Louis Pismont, président de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice, est aussi intervenu lors de l’émission. Il a expliqué que ce collectif conteste le projet en se basant sur l’avis des experts auxquels il a fait appel.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !