Six personnes sur dix sont contre la décriminalisation du cannabis, indique une étude réalisée par Afro-Barometer. Jean-Luc Emile a réuni trois observateurs pour en débattre dans le Grand Journal de Radio Plus : Selven Govinden de l'association CLAIM, Gérard Lesage, ancien président de la NAtresa et Imran Danoo, militant contre l'abus de substances au centre Idriss Goomany.
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Selven Govinden souligne que CLAIM se bat pour une légalisation contrôlée, comme pour la cigarette. Selon Gérard Lesage, le gouvernement doit cesser d'être hypocrite car, dit-il, le gandia ne tue pas comme l'alcool et la cigarette. Imran Danoo, lui, estime qu'il n'y a pas d'accoutumance psychologique au gandia. « La pénurie de cannabis pousse les gens à consommer la drogue synthétique. Je suis dans la logique de décriminaliser la consommation mais pas le trafic ». Selven Govinden avance qu'il y a plus de 300 000 consommateurs de cannabis, ce qui représenterait Rs 27 Md de revenus par an si la vente et la culture étaient contrôlées.
Selon la présidente de la République, Ameenah Gurib Fakim, la drogue de synthèse est hautement nuisible et affecte plus la société que le gandia. Gérard Lesage estime « que l'élimination de la NAtresa pour créer des unités de traitement dans chaque hôpital ne fonctionne pas. Sur quoi s'est-on basé pour fermer 30 ans de travail? » Selon le Dr Sorefan, consultante à l'hôpital psychiatrique, la consommation de la drogue synthétique et autres, a triplé en quelques années.
« Le cannabis n'est qu'à usage récréative à Maurice. Le plus grave, c'est la drogue synthétique. »
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