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Le Grand Journal : l’affaire Yerrigadoo décortiquée

L’affaire Bet365 a été au centre du Grand Journal de Radio Plus, mardi, animé par Jane Lutchmaya et Eshan Dinally.

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Catherine Boudet, politologue, et Sunil Bheeroo, avocat, soutiennent qu’il y a des éléments inquiétants dans cette affaire qui a occasionné la chute de Ravi Yerrigadoo comme Attorney General, mais qui a également mené à l’arrestation de trois membres de l’express, à savoir Nad Sivaramen, Yasin Denmamode et Axcel Chenney.

« La population suit cette affaire avec beaucoup d’intérêt », affirme Sunil Beeroo. Commentant la perquisition chez Yasin Denmamode, lundi, aux petites heures du matin, Sunil Bheeroo affirme qu’il ne s’agit peut-être pas d’un acte d’intimidation, « mais la police aurait pu procéder de manière plus civilisée. La façon de faire de la police est mal perçue dans le public. »

Excès de zèle de la police

Christine Boudet abonde dans le même sens. « Autour de ces arrestations, des deux côtés, il y a une stratégie de faire pencher la balance par la voie de la communication. Cela vient biaiser l’affaire. » Et Sunil Bheeroo d’ajouter : « Je crois que la conclusion de la population est qu’il y a eu excès de zèle. »

Mais qu’en est-il de l’affaire elle-même ? Un fait est que le « dénonciateur » Husein Abdool Rahim a juré un affidavit, avant de se rétracter et qu’il y a une plainte contre lui pour sextorsion. « Jurer un faux affidavit est un délit menant à une arrestation », précise Sunil Bheeroo. Catherine Boudet fait remarquer que l’enquête sur la lettre de l’Attorney General en faveur d’Husein Abdool Rahim semble être au point mort.

Sunil Bheeroo précise que « jurer un faux affidavit, puis utiliser cet affidavit pour faire autre chose, c’est un complot. Tout porte à croire que nous allons dans cette direction ». Il demande aussi s’il y a eu un « hidden agenda » pour faire tomber un Attorney General.

Est-ce que les règles éthiques et déontologiques ont été bafouées ? « Quand on parle de journalisme d’investigation, la première règle est de ne jamais se fier à une seule source. Quand on se repose sur une seule personne, ce n’est pas une investigation. Puis, il fallait au moins demander les commentaires des gens impliqués dans l’affaire, mais cela n’a pas été fait », déplore Catherine Boudet. Selon elle, « il y a eu un manquement grave autant sur l’éthique que sur la technique. »

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