Une solution peut être trouvée pour l’emploi sur une base permanente et avec un salaire décent des femmes cleaners travaillant dans les institutions gouvernementales. Pour y arriver, Jack Bizlall souhaite une rencontre interministérielle avec la participation du Secrétaire financier, Dev Manraj.
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Jack Bizlall pense qu’une solution peut être trouvée au problème des cleaners travaillant dans les écoles primaires et secondaires de l’État. Le comité de soutien et lui sont déterminés à la trouver. Pour ce faire, le syndicaliste souhaite une rencontre avec les ministères de l’Éducation, du Travail, de l’Égalité des genres, de l’Economic Empowerment et des Coopératives, avec la participation du secrétaire financier Dev Manraj. C’est ce qu’a indiqué Jack Bizlall dans Le Grand Journal, le lundi 23 octobre. Il était l’invité de Gilbert Bablee et de Patrick Hilbert. Natacha Nundloll, de Mauriclean Ltd, était elle aussi présente.
Selon le syndicaliste, les contracteurs se font beaucoup d’argent sur la tête des cleaners en leur offrant un salaire dérisoire. Cette situation, dit-il, ne peut plus durer. Pour lui, le travail de nettoyage dans les écoles ne peut se faire à temps-partiel, mais à plein-temps. Ce qui contribuerait en même temps à assurer une meilleure hygiène dans le milieu scolaire.
Jack Bizlall dit avoir écrit au leader de l’opposition Xavier-Luc Duval, à Paul Bérenger, à Shakeel Mohamed et à Alan Ganoo, pour qu’ils prennent position au Parlement en faveur des grévistes. Il leur a aussi proposé de rendre visite aux femmes cleaners au Jardin de la compagnie. Le porte-parole de Reeaz Chutoo et Jane Ragoo a ajouté qu’il n’est plus possible de laisser les grévistes de la faim mettre leur vie en péril. Il espère un dénouement à la crise, ce mardi.
Natacha Nundloll, de Mauriclean Ltd, a, elle, affirmé que les cleaners des écoles sont payés à partir de Rs 3 000 en fonction du nombre d’heures de travail effectué par jour, selon le Remuneration Order.
Père Jean-Maurice Labour : «La balle est dans le camp des autorités»
L’église catholique, par la voix de son vicaire général Jean-Maurice Labour, se prononce en faveur d’un dialogue entre les autorités et les grévistes de la faim afin qu’une solution soit trouvée. Pour le père Labour, « seules les autorités concernées peuvent donner un cadre de loi à cette catégorie de travailleurs, les yards and toilet cleaners ». Et d’ajouter qu’on « ne peut rester tranquille quand les droits humains, le bien commun et la justice sont en cause. La balle est dans le camp des autorités pour apporter un cadre légal qui respecte la dignité des cleaners ». Le ministre Mentor sir Anerood Jugnauth a, de son côté, livré ses commentaires à la sortie de la réunion parlementaire. Il a laissé entendre qu’il se fiche pas mal des grévistes qui, selon lui, « anvi swiside ». Mais ce ne sont pas ces paroles qui entameront leur moral, a affirmé Rehana Ameer du comité de soutien.
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