Le Grand Journal: « Il pourrait y avoir matière à poursuite » dans l’affaire Dayal

L’ex-ministre de l’Environnement Raj Dayal et l’homme d’affaires Patrick Soobhany pourraient être interpellés sous le Prevention of Corruption Act (PoCA). C’est la possibilité émise par Me Arvin Halkhoree au Grand Journal de Radio Plus, ce mercredi 23 mars. « D’après la bande sonore que j’ai écoutée et selon les provisions de la PoCA, j’estime qu’il pourrait y avoir un prima facie case. Notre loi est assez claire. On pourrait dire que le ministre a sollicité une faveur. (...) La loi condamne aussi celui qui offre. Celui-ci risque d’être interpellé », a-t-il déclaré. L’homme de loi a alors expliqué qu’un prima facie case est « un cas dans lequel il y a suffisamment de preuves contre une personne pour établir qu’elle a  bel et bien commis une offense et ce, sans qu’on n’ait sa version ». Le Grand Journal, animé par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, était ainsi axé sur une série de mutations qui est survenue au sein du gouvernement. Le Premier ministre sir Anerood Jugnauth a demandé que l’ex-ministre de l’Environnement quitte son poste dans le sillage d’une enquête menée par la commission anticorruption. étaient également présents sur le plateau le géopoliticien Shaffick Osman et la sociologue Sheila Bunwaree. Cette dernière a d’ailleurs lancé qu’il y a une « désillusion, une frustration et une amertume extraordinaires. Pour beaucoup de personnes, c’est la pourriture qui s’est installée ». D’autres thèmes ont été abordés dans le Grand Journal. Comme le cas du ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, qui a occupé les devants de l’actualité, avec son congé maladie, l’emprunt de 1,1 million d’euros qu’il a contracté auprès de la State Bank of Mauritius (SBM) et le projet Pailles Smart City. Selon Shaffick Osman, on devrait s’attendre à des décisions sur ce volet dans les jours à venir. Car, a affirmé le géopoliticien, le Premier ministre n’est pas de ceux qui entretiennent le flou.