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Le Grand Journal - Drogue synthétique: une étude de prévalence réclamée

Les travailleurs sociaux sont catégoriques : il faut un élan national pour lutter contre la prolifération de la drogue synthétique dans le pays. Ils réclament une étude de prévalence sur ce fléau. « La propagation de la drogue synthétique à Maurice est alarmante », affirment Imran Dhannoo, éducateur et responsable du centre Idrice Goomany, et Anishta Babooram-Seeruttun, présidente de l’Organisation non gouvernementale (ONG) The Rising. Ils étaient les invités d’Abdoollah Earally dans l’émission Le Grand Journal, sur Radio Plus, le mardi 12 juillet. Ils ont tous deux tiré la sonnette d’alarme. Interrogé par Roshan, un auditeur, sur les propos du ministre de la Santé Anil Gayan, Imran Dhannoo a affirmé que lui, se base sur les informations glanées auprès des toxicomanes sur le terrain. « Ce sont eux qui m’ont dit qu’ils ont consommé de la drogue synthétique. Pour savoir si les ONG exagèrent le tableau qu’elles brossent de la situation, nous réclamons une étude de prévalence à grande échelle pour connaître le contexte actuel », a-t-il déclaré. De son côté, Anishta Babooram-Seeruttun a lancé un appel aux autorités : « Nous devons rassembler toutes les parties prenantes et travailler dans la même direction. » Les deux invités ont appelé de leurs vœux un élan national pour lutter contre la prolifération de la drogue synthétique. Ils ont aussi évoqué le problème de l’indifférence, appelant chacun à se remettre en question : « La société a échoué. Et nous devons commencer par nous-mêmes. Chaque individu a un rôle à jouer. » La présidente de l’ONG The Rising a dénoncé la situation dans les collèges d’état : « Le problème est alarmant dans les collèges. Il a fallu l’intervention des ministères de l’éducation et de la Santé. C’est tellement facile de nos jours de fabriquer des drogues synthétiques. Même les laboratoires des collèges sont utilisés. » Autre point soulevé par les intervenants : les recommandations de la commission d’enquête sur la drogue. Imran Dhannoo et Anishta Babooram-Seeruttun ont exprimé le souhait que le rapport que remettra l’ancien juge Paul Lam Shang Leen ne soit pas remisé dans un tiroir « comme les autres rapports ». Les deux intervenants espèrent qu’un plan d’action sera mis sur pied et que les recommandations seront appliquées.
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