Le Grand Journal de Radio Plus: une coalition mondiale ne résoudra pas le problème du terrorisme

Le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme ne réside pas nécessairement dans la mise en place d'une coalition internationale comme semblent le souhaiter les pays occidentaux après les actes perpétrés le vendredi 13 novembre, à Paris. C'est l'opinion émise par Shaffick Osman, expert en géopolitique, et Joël Toussaint, journaliste et observateur de la scène politique internationale, lors de l'émission du Grand Journal animée sur Radio Plus, jeudi, par Jean-Luc émile. Pour appuyer leur point de vue, ces deux intervenants rappellent que la coordination des pays occidentaux après les événements de septembre 2001 aux états-Unis n'a pas donné les résultats escomptés.  L'invasion des forces occidentales en Afghanistan et en Irak a eu des conséquences qui ont marqué l’humanité. Wendy Rose, représentante de la commission de l'interculturalité de l'Institut Cardinal Jean Margéot, a pour sa part fait un plaidoyer pour qu'il y ait plus d'ouverture entre les différentes cultures afin de promouvoir la compréhension et la confiance entre personnes de culture et de croyances religieuses différentes. Les trois intervenants sont unanimes sur un point : le terrorisme n'est pas un problème lié à l'islam ou à une religion en particulier.  Loin s'en faut, car il a été établi que les terroristes et les kamikazes sont des jeunes désœuvrés sans repère, qui n'avaient aucune attache religieuse et qui sont donc extrêmement vulnérables devenant ainsi des proies faciles pour des manipulateurs qui les utilisent.  Riyad Dhookee, chercheur mauricien en droit international qui vit en France, a pour a part soutenu que derrière les actes terroristes perpétrés en Europe et ailleurs, il y a des enjeux internationaux qui dépassent le simple cadre de la religion. Intervenant au téléphone, Arvin Boolell, ancien ministre des Affaires étrangères, a expliqué qu'à l'époque où il détenait ce portefeuille, il n'y avait pas d'information fiable concernant la présence de Mauriciens en Syrie pour être formé comme terroriste.  Il y avait cependant des bribes d'informations concernant des Bangladais travaillant à Maurice soupçonnés d’être proches de mouvements terroristes, mais ces allégations étaient infondées.