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«La motion de blâme a fait plus de mal au MMM que l’interview.» Propos de Steven Obeegadoo, qui était l’invité du Grand Journal de Radio Plus hier. Il a commenté la réforme éducative et est revenu sur la situation au Mouvement militant mauricien (MMM) sur un plateau animé par Ruzayna Beegun et Terence O’Neill.
Fonctionnement dépassé
L’ancien ministre ne se voit pas comme leader du MMM. Il se contentera de militer comme il l’a toujours fait, laisse-t-il entendre. D’ailleurs, la présence de Joanna Bérenger ne semble pas le gêner car il a même admis qu’il apprécie cette dernière. Steven Obeegadoo soutient aussi que « le jour où Joanna Bérenger bénéficierait de traitements de faveur à cause de son nom, j’élèverai la voix.» Il souhaite surtout que le MMM commence à se ressaisir.
« La dernière chose dont j’ai envie c’est de faire du mal à mon parti. C’est ma maison, je ne jetterai pas la pierre sur ma maison. Les militants qui me critiquent sont de ma famille », affirme le candidat battu des dernières législatives. Suite à l’avertissement reçu, Steven Obeegadoo tient bon, il fait comprendre qu’en 2018, la politique ne peut pas être comparable à celle qui a prévalu en 1969. Le fonctionnement du MMM, calqué sur le modèle des partis communistes est, selon lui, dépassé. Il affirme que depuis 2014, il a réalisé que le MMM vieillit et qu’il faut un changement. Or, c’est le fait de partager cette constation dans la presse qui lui a valu un avertissement de la part de son parti. Mais il ne pense pas que l’interview ait fait du mal au parti car selon lui, c’est un fait qu’il a soutenu depuis 2014. « La motion de blâme a fait plus de mal au MMM que l’interview.»
Steven Obeegadoo admet être devenu « wise after the events » après les élections de 2014. Toutefois, il ne souhaite pas commettre la même erreur. Pour lui, un membre d’un parti a deux choix devant une proposition de l’exécutif: lever la voix ou se taire et suivre la masse. « Comment se regarder ensuite dans un miroir », s’interroge le militant. « J’ai beaucoup d’admiration pour Paul Bérenger j’ai appris de lui comment faire de la politique, il a sa place au parti et il aura un rôle à jouer tout dépendra de celui qu’il choisira de jouer. » Concernant la formule gagnante pour les prochaines élections il dira qu’avec le système électoral chaque parti est contraint de contracter une alliance.Il estime, à cet effet, que nous avons un système électoral pervers qui pousse les partis vers des alliances.
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