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Le secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim) et le président de la Confédération des travailleurs du secteur privé sont unanimes. Ils sont contre une hausse des tarifs de l’eau. Jayen Chellum et Reeaz Chuttoo étaient les invités du Grand Journal de Radio Plus dans l’après-midi du jeudi 5 avril. Jean-Luc Émile animait l’émission.
Jayen Chellum a indiqué que seul Ivan Collendavelloo, ministre des Services publics, s’est prononcé sur une hausse des tarifs de l’eau. « Le Premier ministre Pravind Jugnauth n’a pas soutenu son ministre. À mon avis, c’est le vœu d’Ivan Collendavelloo de venir avec une hausse et non celui du gouvernement », a fait ressortir le secrétaire général de l’Acim. Jayen Chellum a affirmé qu’on doit savoir si la Central Water Authority (CWA) est en train de faire des pertes énormes, avant de venir avec une hausse. En 2015, a-t-il souligné, « il y avait eu un surplus de Rs 150 millions au sein de l’organisme. Il faut revoir les Water Rights et non appliquer une hausse des tarifs. »
De son côté, le président de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) dit ne pas comprendre ce qu’un partenaire stratégique va apporter. « Ivan Collendavelloo avait dit qu’il n’y aurait pas de pertes d’emploi, mais des recrutements. Il y aura bientôt des licenciements », a soutenu Reeaz Chuttoo.
« Si Ivan Collendavelloo vient avec une hausse des tarifs, l’Alliance Lepep va vers une mort certaine. Les gens ne sont pas d’accord avec la majoration de ces tarifs. »
Prem Saddul, ancien président du conseil d’administration de la CWA, a fait comprendre qu’une hausse est importante pour assainir les finances de l’organisme. « Il fallait avoir une hausse de 10 % par an. Pour remplacer les tuyaux, il faut de l’argent. L’organisme ne peut pas emprunter tout le temps. Du coup, une augmentation est justifiée. Une hausse de 100 % ne rapportera qu’un milliard dans les caisses. » Et de souligner qu’il fallait mener une étude avant de proposer 10 mètres cubes gratuits à la population.
Prem Saddul dit être en faveur d’un partenaire stratégique. « Depuis 2008, on en parle. Je suis pour un partenaire stratégique pour une win-win situation. Le partenaire stratégique pourra apporter son savoir-faire. »
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