Le G7 n'appelle pas à un cessez-le-feu à Gaza, mais soutient les "pauses humanitaires"

Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont déclaré qu'ils soutenaient les "pauses et couloirs humanitaires" dans la guerre israélo-palestinienne, mais qu'ils s'abstenaient d'appeler à un cessez-le-feu. C’est ce que rapporte le journal en ligne, TRT World (radiodiffuseur public turc qui fournit des informations et des actualités mondiales), dans un article publié sur son site Web, mercredi 8 novembre. 

Le groupe G7 a également déclaré, à l'issue de discussions au Japon, que son soutien à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie "ne faiblira jamais", tout en appelant la Chine à ne pas soutenir Moscou dans le conflit.

"Nous soulignons la nécessité d'une action urgente pour faire face à la détérioration de la crise humanitaire à Gaza... Nous soutenons les pauses et les couloirs humanitaires pour faciliter l'aide nécessaire d'urgence, la circulation des civils et la libération des otages", peut-on lire dans une déclaration commune.

Les ministres "soulignent également le droit d'Israël à se défendre et à défendre son peuple conformément au droit international, alors qu'il cherche à empêcher que ne se reproduisent" les attaques sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre. Et d’ajouter : "Nous appelons l'Iran à s'abstenir de soutenir le Hamas et de prendre d'autres mesures qui déstabilisent le Moyen-Orient, notamment en soutenant le Hezbollah libanais et d'autres acteurs non étatiques, et à user de son influence auprès de ces groupes pour désamorcer les tensions régionales". 

Sécurité générale

L'armée israélienne bombarde sans relâche la bande de Gaza depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a lancé une attaque qui a fait 1 400 morts en Israël et pris plus de 240 otages, selon les autorités israéliennes.

Le ministère palestinien de la santé indique que le nombre de Palestiniens tués à Gaza a dépassé les 10 500 personnes, principalement des civils, dont de nombreux enfants.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi qu'il n'y aurait pas de livraison de carburant à Gaza ni de cessez-le-feu si les otages n'étaient pas libérés.

Il a également déclaré qu'Israël assurerait la "sécurité générale" à Gaza après la fin de la guerre, tout en prévoyant d'éventuelles "pauses tactiques" pour libérer les captifs et acheminer de l'aide dans le territoire assiégé.

Washington a déclaré mardi qu'il s'opposait à une nouvelle occupation à long terme de Gaza par Israël, une position réitérée par le secrétaire d'État Antony Blinken à Tokyo.

Les éléments clés d'une paix et d'une sécurité durables devraient également inclure l'absence de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza et la non-utilisation de Gaza comme plate-forme pour des "attaques violentes", a déclaré M. Blinken aux journalistes mercredi avant son départ pour la Corée du Sud.

Guerre en Ukraine

En ce qui concerne la guerre en Ukraine, la déclaration du G7 indique ce qui suit : "Notre engagement ferme à soutenir la lutte de l'Ukraine pour son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale ne faiblira jamais.

"Nous appelons en outre la Chine à ne pas aider la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine, à faire pression sur la Russie pour qu'elle mette fin à son agression militaire et à soutenir une paix juste et durable en Ukraine.

Les ministres du G7 (États-Unis, Japon, France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne et Canada) ont également déclaré qu'ils "saluaient la participation de la Chine au processus de paix mené par l'Ukraine".

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy s'est félicité de ce qu'il a qualifié de "déclaration forte" du groupe et de son "soutien indéfectible", après que son ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a rejoint la réunion par vidéoconférence.

La contre-offensive ukrainienne ayant du mal à gagner du terrain après presque deux ans de guerre, M. Zelenskyy a régulièrement rencontré des dirigeants occidentaux pour tenter de lutter contre la lassitude suscitée par le conflit.

"Il est clair, en particulier en ce moment, que certaines parties du monde observent de très près la manière dont nous allons continuer à soutenir l'Ukraine", a déclaré plus tôt la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock.

Son homologue française, Catherine Colonna, a déclaré qu'il était "important de se rappeler que la situation au Moyen-Orient ne nous détourne en aucun cas de ce qui se passe en Ukraine".