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Le FMI rappelle le Sri Lanka à ses engagements contre la corruption après son renflouement

Le Fonds monétaire international (FMI) a averti Colombo mardi de ne pas laisser la corruption entraver le plan d'aide de 2,9 milliards de dollars accordé lundi au Sri Lanka, accueilli de manière mitigée dans le pays.

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La validation de ce renflouement était conditionnée notamment par des garanties des autorités sri-lankaises en matière de lutte contre la corruption, profondément ancrée et tenue en partie pour responsable des graves difficultés économiques du pays.

L'accord trouvé début mars avec la Chine pour la restructuration de ses prêts au Sri Lanka a aussi joué en faveur de Colombo et a "ouvert la voie" à ce financement.

Le chef de la mission du FMI au Sri Lanka Peter Breuer a toutefois rappelé mardi que le gouvernement s'était engagé à promulguer des lois anticorruption plus strictes dans les mois à venir.

Elles sont "indispensables pour s'assurer que les bénéfices durement gagnés grâce aux réformes profitent au peuple sri-lankais", a-t-il estimé.

M. Breuer a ajouté que le pays allait devenir le premier d'Asie à faire l'objet d'un "diagnostic de gouvernance" complet du FMI.

Dans une allocation officielle, le président sri-lankais Ranil Wickremesinghe a annoncé que ce plan de sauvetage permettrait de lever les interdictions d'importations de certains produits, imposées en raison d'une pénurie de devises étrangères.

"Le monde a accepté que le Sri Lanka n'était plus un pays en banqueroute", s'est-il félicité, ajoutant que les "affaires normales peuvent reprendre".

Les Sri-Lankais semblaient moins enthousiastes.

"Ce n'est pas quelque chose que nous devrions célébrer fièrement", a estimé auprès de l'AFP Charlotte Somaseeli, 67 ans. "C'est un signe de la situation désespérée dans laquelle nous sommes", a ajouté cette officière de police à la retraite.

"En gros, nous sommes fichus", a lancé de son côté Gehard Mendis, chef d'entreprise de 59 ans. "Le plan du FMI est aussi un prêt. Cela va augmenter le poids de notre dette".

Colombo s'était tourné vers l'institution monétaire basée à Washington en dernier recours, après avoir fait défaut en avril 2022 sur sa dette extérieure de 46 milliards de dollars (43 milliards d'euros).

Le pays est depuis englué dans une grave crise économique et sociale ayant, entre autres, provoqué la démission et la fuite de l'ex-président Gotabaya Rajapaksa.

Son successeur Ranil Wickremesinghe a conduit les négociations avec le FMI en promettant des réformes dures pour reprendre le contrôle des finances nationales.

© Agence France-Presse

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