Economie

Le FMI prévoit une croissance inferieure

Le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) vient contredire toutes les prévisions faites sur la présente performance économique de Maurice. Contrairement à une croissance estimée à 3,6 % pour 2015 par Statistics Mauritius et  MCB Focus, l’institution de Bretton Woods table sur un chiffre inférieur  à  3,2 %. Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale rendu public le 5 octobre lors de son assemblée générale à Lima, Pérou, le FMI estime que Maurice connaîtra une croissance de 3,2 %, 3,8 % et 3,6 % pour 2015, 2016 et 2020 respectivement. Certes, Statistics Mauritius a aussi, le mois dernier, revu à la baisse sa prévision initiale de 3,8 % pour statuer que la croissance sera plutôt de 3,6%, s’alignant avec les prévisions de la MCB. La situation n’est pas aussi reluisante non plus pour les autres pays. En Afrique subsaharienne, la croissance devrait ralentir cette année à 3,8 %, contre 5,0 % en 2014, soit une baisse de 0,7 point par rapport à avril.

Croissance en afrique

Selon le FMI, le ralentissement observé en 2015 s’explique « principalement par les répercussions de la baisse des prix des produits de base, en particulier du pétrole, ainsi que par le recul de la demande des produits de la Chine, qui est le principal partenaire commercial de l’Afrique subsaharienne, et le durcissement des conditions financières mondiales pour les pays pré-émergents de la région. » Des pays tels que la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Mozambique et la Tanzanie devraient connaître une croissance d’environ 7 % ou plus cette année et l’année prochaine. Mais d’autres pays, comme la Sierra Leone et la Zambie, souffrent de la baisse des prix de leur principal produit d’exportation, alors même que la baisse des prix du pétrole allège leurs factures d’importations d’énergie. « En Afrique du Sud, la croissance devrait être inférieure à 1,5 % cette année et l’année prochaine, du fait de délestages et d’autres goulets d’étranglement de l’offre. Au Ghana, les pénuries d’électricité et l’assainissement des finances publiques pèsent aussi sur l’activité, qui devrait encore ralentir en 2015, pour atteindre 3,5 %. Pour l’ensemble de la région, la croissance devrait s’accélérer à 4,3 % en 2016, grâce à la reprise de l’économie mondiale, qui favorisera un redressement modéré de la demande extérieure, au redressement modeste des prix du pétrole, qui profitera aux pays exportateurs de pétrole, et à l’amélioration des perspectives des pays touchés par l’épidémie Ébola », soulignent les auteurs du rapport.
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