Marie Laure et Joseph Mounien, 69 ans et 74 ans, respectivement, un couple retraité, a tout perdu en un instant. Un violent incendie a détruit sa maison, à Cassis, dans la nuit de lundi. Marie Laure, amputée de la jambe gauche, a dû ramper pour échapper aux flammes.
Ils s’en sont sortis indemnes, mais il ne leur reste plus rien. L’incendie aurait pour origine une défaillance électrique.
Nous les avons rencontrés chez leur neveu. Assis sur un banc aux côtés de son époux, Marie Laure relate sa vie. Depuis plusieurs années, Joseph et elle vivent dans cette modeste maison de quatre pièces en tôle et en bois. Elle se trouve à la route Cassis en face de la mosquée de la localité. Ils ne manquaient de rien et avaient l’électricité.
Marie Laure est diabétique. « J’ai le diabète depuis longtemps. Il y a plusieurs années j’ai été amputée de la jambe gauche », explique-t-elle. Le couple vivait seul, mais il recevait la visite de proches et de voisins régulièrement. Il n’avait jamais imaginé qu’il vivrait une telle situation.
Le lundi 23 janvier comme à son habitude, le couple est aller se coucher tôt. « Noun fini get televizion apre nou finn al dormi. Kan mo dormi mo retir mo protez mo met kot lili », indique Marie Laure. Il devait alors être environ 20 heures.
« Dan la nwit monn tann la priyer moske. Monn leve », ajoute Joseph. Tout était alors calme. Il s’est recouché. Mais peu après minuit le couple a été extirpé de leur sommeil de façon brutal. « Nou ti pe dormi. Ler mo santi enn la fime pe sifok mwa », raconte Marie Laure.
Elle a immédiatement ouvert les yeux et a constaté avec effroi qu’une épaisse fumée noire avait envahi sa maison. Sa demeure était en feu. Son époux aussi en voyant la fumée s’est précipité hors du lit. « Kan monn trouv lakaz pe pran dife monn pran deksi delo pu mo teyn », avance-t-il.
« Mo nek ena pou trap mo protez ek mo rob », dit son épouse. Le feu s’est propagé dans la maison, malgré les efforts de Joseph pour le circonscrire. Marie Laure n’a pas eu le temps de mettre sa prothèse. Elle s’est glissée hors du lit. « Monn ranpe ziska dan la kwizinn pou reysi sap dan sa dife la. Lerla monn met mo protez. »
Les voisins alertés par cet incendie sont intervenus. Et la police de Bain-des-Dames a été mandée. Les sapeurs-pompiers de Port-Louis ont circonscrit le feu. « Enn garson inn vinn devan la port inn fer mwa sorti. Mo missie osi finn reysi sorti. Pann kapav teyn dife la. Nou finn debout kot moske e noun get nou lakaz brile. Ti ena ponpie kinn vini. »
Le feu a pu être maîtrsé. Les dégâts sont conséquents. Le couple n’a plus rien. Ses biens ont été ravagés par les flammes. « Nou nepli ena nanye. Frizider, larmoir, masinn lave, linz tou inn brile. Mo ti met Rs 10 000 dan larmwar. Sa osi inn fini brile », lâche la retraitée, la voix nouée. Ils n’ont pas été blessés. « Nou pa finn gayn nanye. Zis linz ki lor nou ki reste. » La valeur des pertes est estimée à Rs 250 000.
En attendant que leur maison soit de nouveau construite, le couple bénéficie du soutien de ses proches. Il s’est installé temporairement chez un neveu qui habite à quelques mètres du lieu du sinistre. « Nou ti tann dir pou ena siklon nou finn aste la bouzi me nou pann servi. »
« Ti ena enn transformater ti eklate. Pa kone si sa mem kinn provok sa », confie un voisin.
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