Si le candidat du Parti travailliste, Arvin Boolell, a commencé le dimanche 17 décembre avec beaucoup d’énergie, il a considérablement baissé le tempo par la suite. Visiblement découragé par le faible taux de participation, l’ancien ministre de Navin Ramgoolam a terminé la journée du scrutin avec nervosité.
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C’est peu avant 9 heures que l’ancien ministre des Affaires étrangères fait son apparition sur le terrain, non loin du collège SSS Sodnac. Plein d’entrain, le candidat rouge va à la rencontre des activistes. « Nou manz are li plin lor terin ». Arvin Boolell fait montre, à ce moment de la journée, d’un esprit combatif. Il n’hésite pas à faire l’accolade à ses lieutenants. C’est en pantalon bermuda, polo rouge et casquette de la même couleur que le candidat parcourt les moindres recoins de la circonscription à bord d’un 4X4, aux côtés de trois de ses deux plus fidèles lieutenants notamment Akshaye, son bras droit de toujours.
La stratégie du candidat est claire : mobiliser au mieux de ses capacités ses activistes pour qu’ils s’assurent que les citadins de Belle-Rose/Quatre-Bornes aillent voter. De Sodnac à La Source en passant par Candos, Arvin Boolell semble vouloir ratisser large. À 9 h 50 le candidat procède à sa première opération « tire dimoune dan lakaz » à l’avenue Telfair. Mais pas de chance, les résidents du domicile où il s’est rendu ne sont pas là fait comprendre une femme âgée. Les collaborateurs d’Arvin Boolell ne se laissent pas pour autant décourager. « Dites aux membres de votre famille qu’il faut aller voter. Il nous faut mettre la pression. »
Mais les efforts d’Arvin Boolell sur le terrain ne se répercutent pas sur le taux de participation. À 13 heures, 10 675 électeurs sur 42 052 inscrits se sont rendus aux urnes ce qui représente un taux de participation de 25,39 %. Arvin Boolell affiche dès lors grise mine. Il se rend vers les 13 heures dans l’enceinte de Louis Nallan (A) Government School où il se retrouve nez à nez avec le leader du Reform Party, Roshi Bhadain. À l’opposé de son adversaire, Arvin Boolell ne tarde pas à montrer des signes d’énervements.
« Ki ariv twa Arvin to paret pe strese », lui lance Roshi Bhadain sur un ton moqueur. Arvin Boolell décide de faire une démonstration de force et se positionne non loin de son opposant pour faire valoir sa présence auprès des électeurs. Mais les proches collaborateurs du candidat à l’instar de l’ancien ministre de la Santé, Lormus Bundhoo n’approuvent pas cette stratégie, lui conseillant de quitter l’école et d’aller concentrer ses forces sur le terrain. Mais Arvin Boolell insiste pour rester encore dix minutes. Ne pouvant s’empêcher d’ignorer les taquineries de Roshi Bhadain, le candidat rouge lui dira : « Je refuse de descendre à ton niveau ».
Il quittera finalement ce centre de vote quelques minutes après pour aller convaincre les derniers indécis.
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