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Le dossier Sobrinho chez le DPP

Un mois a suffit au Central Criminal Investigation Department pour boucler son enquête au sujet des « misleading information » soumises par les sociétés du banquier angolais Alvaro Sobrinho à la Financial Services Commission (FSC). Plus particulièrement sur le fait que deux des membres de ces sociétés devaient être l’universitaire Goolam Mohamedbhai et l’avocat Iqbal Rajahbalee, alors que tel n’est pas le cas.

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Le dossier a été transmis au Directeur des poursuites publiques (DPP) pour savoir quelle suite donner à cette affaire. Techniquement, c’est le nº 2 de l’ASA Group, Mauricio Fernandes, qui aura des comptes à rendre, sa signature figurant sur les dossiers soumis à la FSC. Celui-ci a déjà été entendu par l’équipe du surintendant Manaram il y a peu, de même que son supérieur, José Pinto.

Les deux hommes auront aussi à répondre à la plainte de la Bank of Mauritius au sujet de l’inclusion du mot banque sur le site web de l’ASA Group. Dans le cas de la plainte de la FSC, c’est le Solicitor General Dhiren Dabee qui a attiré l’attention de Dev Manraj sur le fait que l’article 19 de la Financial Services Act n’a pas été respecté. Ce développement intervient au moment où l’opposition enjoint la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, de démissionner car elle serait intervenue auprès de la FSC dans le cadre de la demande de permis d’opération par les compagnies de Sobrinho.


La FSC enquête sur les courriels

Cela fait plusieurs semaines que les courriels échangés entre le secrétariat de la Présidence, le ministère des Services financiers et les collaborateurs d’Alvaro Sobrinho ont atterri dans la presse. La FSC enquête sur ces courriels et leur contenu. C’est la réponse du ministre Sudhir Sesungkur à une question de Reza Uteem, mardi, portant sur les Investment Banking Licences octroyés à ce jour.

Selon lui, il y en a eu quatre, dont deux octroyés à Alvaro Sobrinho Africa Ltd et Devere Advisory Mauritius Ltd. La compagnie de l’homme d’affaires angolais a obtenu sa licence le 25 novembre 2016 alors que les règlements de la FSC n’ont été publiés à l’officiel que le 24 décembre. Ce qui, pour le ministre, ne pose pas problème. 

Reza Uteem a rappelé que l’homme derrière Devere, Nigel Green, faisait l’objet d’enquêtes en Afrique du Sud, à Hong-Kong et au Japon. Selon Sudhir Sesungkur, il s’agirait d’une autre compagnie portant un nom similaire. Reza Uteem a rétorqué que le même Nigel Green a écrit à la FSC le 8 mars dernier pour assurer qu’il collaborait pleinement avec les autorités sud-africaines.

 

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