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Le «déracinement» des habitants de La Butte

Grincement de dents chez les uns, satisfaction chez les autres, les habitants de La Butte vivent différemment l’abandon de leurs maisons. Si certains ont déjà fait leurs valises, d’autres attendent d’être « indemnisés » avant de le faire.

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Écrasés par la douleur, les membres de la famille Alabux emballent leurs effets personnels. Des boîtes en carton remplies jonchent le parquet. Des placards démontés sont déjà placés sur la camionnette verte stationnée devant la maison. « Nous vivons difficilement ce déracinement. Mais le plus dur est de devoir recommencer une nouvelle vie », avance Ally, l’un des membres de la famille Alabux. Il souligne que l’échéance de départ était le 31 août dernier et qu’ils comptent évacuer les lieux « dans le courant de la semaine. Nous avons déjà trouvé une maison à louer dans la capitale. »

Rencontré à son domicile, le septuagénaire Paul Gaëtan Grandcourt, qui est pour l’instant domicilié à la rue Melotte est catégorique. « J’ai déjà emballé mes effets. Mais je ne compte pas partir avant d’être indemnisé. J’espère toucher aux alentours de Rs 5 millions. Je créditerai la totalité du montant sur mon compte bancaire et c’est à travers les intérêts que je vivrai. La somme restante sera pour mon fils et mes deux petits-enfants », ajoute-t-il.

Ils cèdent leur maison

À la rue Angousty, c’est le calme plat. Les habitants, sommés de vider les lieux, n’ont pas fait de la résistance. Nabihah Limbada raconte que sa famille a déjà cédé une partie de la maison comme le veut l’État. Mais la famille a cru bon abandonner la maison toute entière. « La somme que nous avons reçue nous convient. Nous envisageons d’acheter une maison », dit-elle avec le sourire.

 

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