Le cri du cœur d’une mère pour son fils malade

Marie, 36 ans, habite à Petite-Rivière. Son fils Ryan, 17 ans, est gravement malade depuis deux ans. Il souffre d’un dysfonctionnement des reins et du foie. Elle cherche de l’aide pour qu’il puisse avoir ses médicaments (comprimés et injections) plus une alimentation appropriée qui lui coûtent au total Rs 3 500 par jour.

Sans ses médicaments et ses injections, le système immunitaire de Ryan s’affaiblit rapidement. « Il était supposé être hospitalisé le 17 janvier dernier, mais comme il faisait de la fièvre et avait des vomissements, il a été forcé de rester à la maison vu qu’il est vulnérable à toute infection. À la maison, on l’a mis sur un traitement d’antibiotiques. Il doit continuer ce traitement pour que son système immunitaire se renforce. Actuellement, il est très affaibli », explique Marie.

La trentenaire s’est retrouvée au chômage après que la compagnie qui l’employait a fermé ses portes. Depuis, elle fait des menus boulots quand elle en trouve. Son mari, qui a des problèmes aux yeux, a perdu son travail, il y a deux ans. Depuis, il se débrouille comme il peut. Le couple a deux enfants.

Quand il est tombé malade, les médecins nous ont dit que son taux d’urée était assez élevé et qu’il lui fallait prendre des antibiotiques. Malgré cela, sa santé ne s’est pas améliorée "

Il était un enfant normal puis…

Marie raconte qu’à un certain moment, alors qu’ils s’apprêtaient à emménager dans un nouvel appartement, ils ont vendu quelques effets personnels pour avoir de quoi meubler leur nouvelle maison et prendre un nouveau départ dans la vie. Son mari et elle savaient que leur fils n’était pas en bonne santé, mais  ils ne se doutaient pas que sa maladie était aussi grave. « Il était comme les autres enfants. Il allait à l’école... Quand il est tombé malade, les médecins nous ont dit que son taux d’urée était assez élevé et qu’il lui fallait prendre des antibiotiques. Malgré cela, sa santé ne s’est pas améliorée », raconte-t-elle.

La famille s’est alors tournée vers la spiritualité. « Nous nous sommes rapprochés d’un groupe de prières qui vient aussi en aide aux personnes en difficultés. Par la suite, une des responsables nous a dit qu’il y avait un groupe de médecins étrangers venus à Maurice pour assister à un séminaire et qui profitaient de leur séjour ici pour venir en aide aux enfants malades. Elle m’a proposé d’entrer en contact avec eux. Mon mari et moi étions d’accord pour que Ryan soit examiné par ces médecins. Après la consultation, ils nous ont dit que notre fils avait besoin de tests approfondis le plus vite possible. Nous leur avons expliqué que nous n’avions pas les moyens de payer pour ses examens », déclare Marie.

Le groupe de prières a alors cotisé pour que la famille puisse disposer des fonds nécessaires. Les tests approfondis ont alors révélé que Ryan souffrait d’urémie. « Il souffrait constamment. Le matin, il avait des nausées. Il faisait de la fièvre. Nous ne savions plus quoi faire », dit  la mère. Elle ajoute qu’à ce stade son mari et elle ignoraient à quel point la maladie de leur fils était grave.

Trouver l’argent pour les dépenses médicales

Une chose était sûre : il leur fallait trouver de l’argent pour les dépenses médicales de Ryan. Ce dernier avait besoin d’au moins une injection tous les jours. « Heureusement qu’il y avait une infirmière au sein du groupe de prières. Elle s’est portée volontaire pour venir tous les jours à la maison pour faire l’injection à Ryan. Quant à mon mari et moi, nous quittions la maison tous les matins à la recherche d’un petit boulot », raconte Marie.

Dans ce parcours du combattant, ils ont parfois eu affaire à des gens qui leur ont promis leur aide, mais qui le moment venu se sont désistés. « Depuis, nous avons appris à compter sur nous-mêmes au lieu de nous fier à des promesses en l’air. C’est dur, à la dernière minute, de s’entendre dire qu’on ne pourra rien faire pour vous. Ou sinon, on ne daigne pas retourner vos appels », dit-elle.

Ryan a aussi besoin d’un lit médicalisé

Actuellement, la famille composée de quatre personnes dort sur un lit superposé. Des fois, Ryan dort sur un sofa « style de plage », ce qu’il aime bien, car il ressent moins de douleurs, dit sa mère. « Un artisan nous a proposé de fabriquer un lit médicalisé en bois et en métal. Mais cela coûte. Il nous faudra débourser environ Rs 70 000 au total pour ce lit. Pour le moment, nous lui avons remis Rs 38 000 », déclare Marie.

Alimentation différente

Le couple s’est aussi rendu compte que leur fils avait besoin d’une alimentation différente. « Normalement, Ryan ne fait pas le difficile pour ce qui est de la nourriture. Il aime les plats faits maison. Si je ne fais pas de riz, il se met en colère. Il ne veut pas manger de ce qui provient de l’extérieur », avance Marie.

Comme ses médecins ont recommandé des repas équilibrés pour Ryan, ses parents ont consulté une diététicienne. Elle lui a préparé un diet plan. Depuis, la famille s’assure que  Ryan mange strictement ce qui est bon pour lui avec l’espoir qu’il retrouve la santé.

Pour ce qui est du traitement, Marie explique qu’il y a des médicaments que le corps de Ryan rejette. Ses médecins lui ont ainsi prescrit des injections à la place de certains comprimés. Cependant, les médicaments dont a besoin Ryan lui ont été prescrits dans le privé et ne sont, selon sa mère, pas disponibles à l’hôpital public.

Pendant que Marie se confiait à Priscilla Sadien dans l’émission « Explik Ou Ka » sur Radio Plus le vendredi 21 janvier, Geerish Soodhoo, responsable de communication au ministère de la Santé, a pris contact avec la rédaction pour lui proposer l’aide du ministère. « S’il y a des médicaments que le ministère de la Santé peut fournir à Ryan, nous le ferons », a-t-il déclaré.