
L’affaire Kistnen n’a plus besoin d’enquête, mais d’actes. C’est le message cinglant que lance Me Sanjeev Teeluckdharry, avocat impliqué dès les premières heures du dossier, à l’encontre des velléités du nouveau Premier ministre de rouvrir l’enquête sur la mort de l’ex-agent du MSM, Soopramanien Kistnen. Membre éminent des Avengers, le collectif d’avocats ayant mis au jour les incohérences de la police, Me Teeluckdharry estime que la justice a déjà fait son travail : il ne manque plus que la volonté politique d’arrêter les coupables.
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Pour l’avocat, toute nouvelle tentative de relancer le dossier serait « inutile et coûteuse ». Il insiste sur la qualité de l’instruction déjà menée. « L’enquête policière a été volontairement bâclée sous des instructions venues d’en haut, alors que l’enquête judiciaire a été impeccable », affirme-t-il.
La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath a, en effet, conclu que la mort de Kistnen était un homicide, et non un suicide, une clarification qui a mis fin à la première version policière des faits. « Les preuves matérielles ont été adjugées. Le ministre de l’Intérieur, ainsi que le Premier ministre peuvent se baser sur les recommandations de la magistrate pour procéder à des arrestations. Il ne sert à rien de tout reprendre à zéro. »
Il recommande de se pencher sans délai sur les trois grandes révélations des « Kistnen Papers » : l’emploi fictif, les dépenses électorales non déclarées, et les contrats attribués à des proches d’un ministre durant la période du Covid-19.
Pour l’avocat, la volonté de rendre justice se mesurera à la rapidité d’agir sur ces fronts, et non à l’annonce de nouvelles enquêtes jugées superflues.

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