
Joint au téléphone, Dev Jokhoo, le commissaire des prisons, ne mâche pas ses mots : « Beaucoup de détenus sont de mèche avec les trafiquants de drogue. C’est pour cela qu’ils se permettent de faire la pluie et le beau temps en prison. » Cette proximité alimente, selon lui, un climat d’indiscipline où certains prisonniers refusent désormais d’obéir aux ordres de la direction.
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Le haut responsable dénonce également ce qu’il considère comme un déséquilibre choquant : « Les prisonniers ont plus de ‘welfare’ que les gardiens. » Logement, nourriture, loisirs – tout est garanti au nom des droits humains. « Mais à force de vouloir tout leur donner, on oublie que la prison n’est pas un hôtel », ironise-t-il.
Quant à la communication téléphonique, Dev Jokhoo est catégorique : « Ils n’en ont pas besoin. Ils sont déjà très connectés en matière de communication. »
Le commissaire des prisons promet une reprise en main ferme. « Je vais mettre de l’ordre dans les prisons », prévient-il, balayant au passage les plaintes qu’il juge « exagérées ». « Les menus sont déjà élaborés par les nutritionnistes du ministère de la Santé », rappelle-t-il.
Reste à savoir si les mesures annoncées suffiront à endiguer une crise qui révèle les failles structurelles d’un système pénitentiaire dépassé par l’ampleur des trafics et la porosité de ses murs.

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