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Le combat d’une fille pour sa mère - Carina : «Maman risque de devenir aveugle»

hôpital des yeux de Moka Yeanoubye Vamben suit un traitement à l’hôpital des yeux de Moka depuis février.

À 53 ans, Yeanoubye Vamben a déjà perdu un œil et elle risque de perdre le second sans une intervention médicale urgente. Sa fille Carina marche jour et nuit pour trouver une solution.

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À 31 ans, Carina Vamben aurait pu vaquer à d’autres occupations. Malheureusement, le cœur n’y est pas. La jeune femme ne cesse de frapper à toutes les portes pour solliciter de l’aide pour sa maman Yeanoubye. Cette habitante de Réduit est veuve depuis une dizaine années. Elle a deux enfants, dont un fils handicapé. Elle s’occupe de lui, car il est alité. Mais le destin semble s’acharner sur cette famille. Leurs seuls revenus sont les allocations sociales : pensions de vieillesse, d’invalidité et une Carer’s Allowance. Puis c’est sur le salaire de Carina qui travaille dans un centre d’appels que la famille compte pour subvenir à ses besoins.

C’est donc cette jeune femme qui a poussé la porte de la rédaction pour nous convaincre de l’urgence de la situation. Mis à part le fait qu’elle est très au courant du problème médical de sa mère, elle est également très attentionnée. Dans son regard, on lit de la détermination. Tout l’amour qu’elle ressent pour sa mère s’entend dans sa voix. Son objectif : trouver suffisamment d’argent afin que Yeanoubye Vamben puisse subir une intervention chirurgicale en Afrique du Sud.

Décollement de la rétine

La quinquagénaire est diabétique et suit un traitement à l’hôpital des yeux de Moka depuis février. Elle souffre beaucoup car à la suite de complications, elle a la rétine décollée. « Elle suivait un traitement dans le passé. Puis nous avons cessé de recevoir des télégrammes. Quand elle a commencé à souffrir de son œil, elle s’est rendue à l’hôpital en février dernier. Elle saignait des yeux et ne voyait presque pas. Le médecin lui a donné des comprimés de vitamine C et lui a dit de rentrer, en lui affirmant que son nom figure sur une liste d’attente pour une opération. »

Une fois à la maison, Yeanoubye Vamben ne se sent guère mieux. Les jours passent et toujours aucun changement. Sa fille décide alors de l’emmener chez un médecin du privé : « Je me suis assise avec l’annuaire téléphone en mains pour chercher les numéros de tous les spécialistes. Nombre d’entre eux ont refusé d’examiner ma mère de toute urgence. Finalement l’un d’eux nous a accueillis. »

Le médecin recommande une intervention urgente à l’étranger. Voilà ce qu’on lit sur le certificat médical qu’il a remis à la patiente : « Elle présente des complications oculaires graves en raison de son diabète : rétinopathie ischémique proliférante et bilatérale avec décollement de rétine tractionnel à droite. Son œil gauche est quasi perdu et son cas nécessite une intervention chirurgicale qui ne peut être réalisée à Maurice. » Carina Vamben se renseigne et apprend que cette intervention est possible en Afrique du Sud. Le hic c’est qu’elle coûte Rs 350 000.

Le ministère informé

Carina est impuissante. Elle a déjà contracté un emprunt à la banque, il y a quelque temps, car son frère était très malade. « Il est handicapé depuis qu’il a deux ans. Il souffre de paralysie cérébrale et il a de fréquentes crises d’épilepsie. Autrefois, il pouvait se déplacer mais depuis ses 13 ans, il ne marche plus. Ma mère est la seule à s’occuper de lui. »

Carina Vamben craque et lance : « Depi tipti tou seki mo mama inn fer pou nou, zordi se mo tour pou get li me kan ou trouv tou laport pe ferme li pa fasil… »  Elle semble à bout de souffle. Elle explique qu’elle est prête à tout pour faire soigner sa mère. Le problème c’est qu’au niveau du ministère de la Santé, elle n’arrive pas à obtenir une aide sous l’Overseas Treatment Scheme, car son certificat médical a été émis par un médecin du privé. « On laisse ma mère sur la liste d’attente alors qu’elle souffre énormément. On ne nous aide aucunement à trouver une autre solution. »

Notre rédaction a informé le ministère de la Santé de ce cas. Un préposé a donné l’assurance que le dossier serait examiné dans les plus brefs délais.

 

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