Accusé par son ex-femme d’attouchements sexuels sur sa fille depuis 2010, Ally Dooky peut enfin pousser un ouf de soulagement. Il a toujours nié les accusations portées contre lui. L’affaire a été rayée en Cour intermédiaire le 3 mars 2016.
Il s’est battu jusqu’au bout. Ally Dooky est l’un de ces pères qui n’ont jamais cessé de s’élever contre les discriminations dont sont victimes les pères divorcés. La voix remplie d’émotion, il relate comment il a appris la nouvelle ce jeudi 3 mars 2016. « Tout remonte à 2010. Mon épouse m’avait injustement accusé d’attouchements sexuels sur ma fille. Les années qui ont suivi ont été très difficiles. Il me fallait prouver à tous que je n’étais pas le voyou qu’elle prétendait que j’étais. Surtout, je ne voulais pas que ma fille s’éloigne de moi ou me déteste. J’ai donc décidé de me battre. Après ces années de souffrance, la justice me donne raison. J’ai crié sur tous les toits que j’étais innocent. Je suis heureux, car nul ne pourra plus dire à ma fille que son père est un pervers », lance-t-il.
Durant des années, ce père indigné a sollicité toutes les institutions du pays pour prouver son innocence, au point de passer pour un dément.
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« Pas une mince accusation »
« Je ne cesse de le répéter : beaucoup d’injustices sont commises envers les pères divorcés de ce pays. Si vous ignorez vos droits, vous n’avez aucune chance de vous en tirer. Dans mon cas, j’ai refusé de me laisser faire. C’est à la mode de nos jours. Une femme se sépare de son mari et pour le punir, elle l’empêche de voir ses enfants ; elle l’accuse d’attouchements sexuels. Le problème, c’est que ce n’est pas une mince accusation. De telles allégations peuvent vous briser. Le père peut perdre ses enfants, sa famille, sa réputation est ternie et il perd toute crédibilité aux yeux de son employeur et de son entourage. Il aura beau dire que c’est faux, nul de le croira. Dans ce cas-là, la présomption d’innocence n’existe pas, les pères se sentent désemparés, sans aucun soutien. Ni la police, ni les autres institutions concernées ne veulent intervenir. Car en voulant parfois protéger les enfants et les femmes, on oublie simplement que les hommes, les pères, ont aussi des droits… » Que compte-t-il faire désormais ? Ally Dooky soutient que son combat ne s’arrête pas là. Il souhaite désormais avoir la garde de sa fille unique : « Pour l’instant, je suis autorisé à la voir les samedis et les jours fériés de 14 h 30 à 17 h 30, dans des lieux publics, en présence de ma mère. Ma fille est heureuse avec moi. »
Le combat de SOS Papa
Ally Dooky est membre de l’association SOS Papa, une organisation qu’a créée Darmen Appadoo pour aider les pères en détresse. Cette association tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs années sur les injustices dont sont victimes les pères divorcés, selon les provisions de la loi. Elle a tenu une conférence de presse mercredi dernier afin de faire connaître ses propositions pour modifier les lois afin d’assurer plus d’équité entre hommes et femmes. L’association espère rencontrer cette semaine, Aurore Perraud, ministre de l’Égalité des genres pour formuler ses propositions. <Publicité
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