Bhanoodutt Beeharee, Chairman de l’Information and Communication Technologies Authority, est rentré chez lui le 6 juin, après douze jours à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Encore affaibli après son agression le 26 mai dernier, il explique qu’il revient de loin. « J’ai échappé à la mort », dit-il.
Le visage marqué par de longues cicatrices, Bhanoodutt Beeharee est affaibli, mais il n’a pas l’intention de céder à la peur et à l’intimidation. « J’ai perdu beaucoup de sang. Cependant, j’ai un mental solide. J’ai beaucoup souffert, mais cela m’a rendu plus fort. C’est une seconde naissance pour moi », raconte-t-il.
Afin de ne pas gêner l’enquête policière, il ne souhaite pas relater son agression. Celle-ci aurait-elle un lien avec son travail ? « Je suis en fonction comme Chairman de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) depuis mai 2015. Je suis une personne qui prêche la justice et le dur labeur. Je n’aime pas faire de favoritisme et ne supporte pas la paresse et les brebis galeuses dans mon environnement. Je vérifie chaque sou dépensé des fonds publics et je veille à ce que l’argent des contribuables soit bien utilisé. Je ne compte pas quitter mon poste », fait-il comprendre.
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Justice divine
Il se serait fait surprendre par deux individus et un l’a agressé au visage. « Je laisse la justice divine s’occuper des personnes qui sont à l’origine de mon agression », laisse-t-il entendre. Il dit puiser de la philosophie de Radindranath Tagore qui disait : « Permettez-moi de ne pas être à l’abri des dangers, mais d’y faire face avec courage. » Il cite également Abraham Lincoln : « Ma préoccupation n’est pas de savoir si Dieu est de notre côté ; mon plus grand souci est d’être du côté de Dieu, car Dieu est toujours droit. » Bhanoodutt Beeharee prend aussi exemple sur le Dalaï-Lama : « Notre objectif dans cette vie est d’aider les autres. Et si vous ne pouvez pas les aider, au moins ne leur faites pas de mal. » Cette terrible agression a aussi touché sa famille. « Cela a bouleversé mes proches. C’est un traumatisme qu’ils ont vécu. Mais heureusement qu’ils ont eu le soutien de nombreuses personnes qui les ont aidés à surmonter cela », relate-t-il. Pour Lalita, son épouse, c’est un soulagement que de le voir de retour. « On cherche à l’intimider, mais il est plus fort », dit une de ses nièces. Le Chairman de l’ICTA dit devoir la vie à son planton. Ce dernier était en sa compagnie le jour de son agression. « S’il n’avait pas été présent, je serais mort. » Il tient aussi à remercier, le personnel soignant de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, surtout celui de l’ICU. « Le personnel soignant a agi promptement. Je voudrais également remercier le Premier ministre sir Anerood Jugnauth, le ministre des Finances Pravind Jugnauth, d’autres ministres et la police », conclut-il.
Le CCID reprend l’enquête
Le Chairman avait expliqué que la veille de son agression, une voiture l’avait suivi. La police est parvenue à retrouver le propriétaire de la voiture. Mais ce dernier, un habitant de Moka, a expliqué qu’il avait vendu sa voiture à un habitant de Sainte-Croix, qui gère une casse de voitures. L’enquête de la police criminelle de Port-Louis Sud a mené à l’arrestation des deux suspects. Le propriétaire de la casse et celui de la voiture ont soutenu n’avoir rien à voir avec l’agression du Chairman de l’ICTA. Ils sont actuellement en liberté conditionnelle. Le Central Criminal Investigation Department a repris l’enquête. <Publicité
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