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Le calvaire d’un retraité entre les mains de deux cambrioleurs - Raj, 82 ans : «Sans monn donn zot kart labank, inn reper zot lor kamera ATM»

Les suspects sont en détention.

Il a vécu un calvaire pendant plus d’une heure à son domicile dans la capitale la semaine dernière. Raj * (prénom fictif), un retraité de 82 ans, a été réveillé par deux intrus dans sa maison. Il était seul au moment des faits. Les deux malfrats voulaient de l’argent et des bijoux. Sauf que l’octogénaire n’en avait pas. Ils ont alors récupéré les cartes bancaires du retraité. « Sans monn donn zot kart labank, inn reper zot lor kamera ATM », dit-il. Mercredi, la CID de Port-Louis Sud a arrêté les voleurs. Il s’agit de Bryan Herwin Pondard, 33 ans, un habitant de Pailles, et Louis Darren Grenade, 24 ans, un résident de Tranquebar, Port-Louis. Ils ont avoué leur forfait et ont présenté des excuses au retraité. 

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Raj, qui habite une région plutôt calme dans la capitale, n’en revient pas. Durant la nuit du mercredi 9 mars, seul à la maison, vers 23h45, il s’est réveillé en sursaut. Il s’est retrouvé face à face avec deux intrus qui portaient des masques. Raj a compris qu’il avait affaire à des « move dimounn ». L’homme de 82 ans explique avoir pu garder son calme et sa lucidité. « Mo pa finn panike kan ariv sa, mo dir mo donn zot seki zot rode, sa fini laem zot pa pou bless mwa… », confie l’homme au Défi Plus. 

Après avoir réclamé des bijoux que le retraité n’avait pas, les voleurs lui ont demandé de l’argent. Sauf que Raj n’avait pas beaucoup d’argent liquide en sa possession. Les deux malfrats ont alors récupéré les cartes bancaires de la victime. « Donn kod, si ou donn move kod nou pou bless ou ». 

Raj a fait comprendre aux deux intrus qu’il a l’habitude de faire des retraits auprès d’un guichet à la rue Labourdonnais et à Bell-Village. Les malfrats sont parvenus à effectuer un retrait de Rs 20 000 avec la carte bancaire de la victime. « Monn donn zot kod, sa finn rann servis, inn gagn zot lor kamera ATM kan zot pe tir kass », lance le retraité, soulagé. 

Se remémorant la scène, Raj raconte que les deux compères étaient encagoulés, et avaient sur eux du ruban adhésif. « Zot inn pran izolent kouler maron pou kol mo de lamin deryer ledo ». À ce moment-là, Raj s’est mis à prier. « Mo ti pe fer mo lapriyer, mo dir bondie tir mwa, parski avek mo laz mo pa kav fer nanien ».  

Face à cette situation, Raj explique avoir agi avec tact. « Mo pa finn reziste, monn fer seki zot dir ». Leur forfait commis, les deux malfrats ont quitté les lieux, après avoir récupéré le disque dur du système de caméra de surveillance dans la maison. « Zot finn koup difil zot finn kokin hardisk kamera pou pa gayn zot dan lakaz », relate Raj. Ils ont aussi emporté deux téléphones cellulaires pour empêcher la victime d’appeler la police. 

« Mo ti pe tranble boukou par per »

Les malfrats sont repartis au bout d’une demi-heure. Raj explique s’être réfugié dans sa chambre, après avoir verrouillé la porte. « Pa resli dormi sa ler la, mo ti pe tranble par per ». Le matin, Raj s’est rendu au poste de police pour rapporter le cas. Il raconte n’avoir pas informé ses deux filles de la situation. « Sa ler la zot ti pou gagn boukou traka ». 

À la police, Raj explique n’avoir pu identifier ses assaillants qui étaient encagoulés. En début de semaine, la CID de Port-Louis Sud, menée par le sergent Changia, a procédé à l’arrestation des deux suspects. C’était lors d’une opération entreprise par les constables Nageea, Sungeelee et Marrisson, sous la supervision du surintendant Kistnasamy Armoogum. Raj a rencontré ses assaillants, lors d’une descente, pour une reconstitution des faits, après leurs arrestations. « Zot dir mwa exkiz zot, monn dir zot zot pann respekte mo laz. Aster zot dir granper ? Zot pa onte zot fer koumsa ar mwa ». 

Raj raconte qu’il y a quelques années, alors qu’il n’était pas présent, des cambrioleurs avaient sévi à son domicile. Les voleurs avaient été repérés, avant d’être arrêtés grâce à des caméras de surveillance. Depuis la semaine dernière, Raj dit qu’il compte passer du temps chez ses filles et ses frères. « Banla dir mwa aret reste tousel, me 45 an mo reste isi, mo kontan mo lakaz… », lâche–t-il. Raj confie qu’il prend toutes les précautions nécessaires. « Aster mo pran doub prekosyon ». Il lance un message aux personnes âgées. « Asir zot ki lakaz bien ferme, e zame pa fer resistans ar voler ». 

 

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