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Le Board ne s’est pas réuni depuis un an : l’université des Mascareignes paralysée ?

L’université des Mascareignes Le paiement des heures sup. des chargés de cours de l’UDM ne peut se faire sans l’aval du Board.

C’est en novembre 2016 que le conseil d’administration de l’université des Mascareignes s’est réuni pour la dernière fois. L’institution se retrouve paralysée, incapable d’avaliser la moindre décision. Le directeur et le président se renvoient la balle.

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La dernière fois que le conseil d’administration de l’université des Mascareignes (UDM) s’est réuni remonte à novembre 2016. Une situation qui handicape l’institution, incapable de prendre des décisions importantes depuis voilà un an. Le président du Board, Pierre Guillon, et le directeur, Dinesh Somanah, se renvoient la balle. Du coup, les syndicats s’impatientent vu que les paiements des heures supplémentaires cumulées sur deux ans ne peuvent être approuvés sans l’aval du Board.

Dans une lettre en date du 14 août, des chargés de cours de l’UDM se sont plaints de cette situation au directeur. « From your above-mentioned emails, we construe that the University is paralysed ‘to a large extent’ because UDM board meetings are not being held. » Les chargés de cours menacent donc de ne plus faire classe s’ils n’obtiennent pas leur dû, c’est-à-dire le paiement de leurs heures supplémentaires pour les années académiques 2015-16 et 2016-17, ainsi que la confirmation de leur emploi du temps pour la présente année académique.

Dans un courriel adressé au personnel enseignant le 11 août 2017, Dinesh Somanah s’explique : « We also know that many of the issues are related to the fact that we have not had any board meetings since November 2016 (more than 9 months). This has paralysed UDM to a large extent. » Dans un deuxième courriel envoyé le même jour, il ajoute : « I cannot take the decision to make the payment in toto since it is a board decision. Furthermore, the formula to be used for excess teaching has to be approved by the board. »

S’il semble se plaindre de cette situation, un courriel du Prof. Guillon laisserait entendre que ce serait à cause du directeur général que le conseil d’administration ne s’est pas réuni : « En réponse à votre demande de réunion du Board, je suis disponible pour organiser une telle séance dans les meilleurs délais. Cependant, depuis le 17 mars dernier, je suis tributaire de la décision du directeur général qui, devant mes nombreuses demandes de convocation du Board, m’oppose un refus qui, selon ses dires, serait guidé par la tutelle de l’université. »

« Je ne peux en tant que directeur décider de la convocation du Board », réplique Dinesh Somanah contacté par Le Défi Quotidien, avant de préciser : « C’est complètement faux de dire que je m’y oppose. » Il confirme toutefois que le Board ne s’est plus réuni depuis novembre 2016, se contentant de visioconférences avec le Prof. Guillon qui se trouve en France. Dinesh Somanah n’a pas voulu en dire plus : « Je suis directeur depuis février seulement. Vous devriez contacter le ministère pour en savoir plus. » Sauf que la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, n’était pas joignable mardi.

Selon nos recoupements, Pierre Guillon était au pays en mars dernier pour une réunion du conseil d’administration. Mais il aurait fait un walkout avant que la réunion n’ait commencé.

 

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