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Law & Order au village de Bambous: Quatre policiers pour 30 000 habitants

Après avoir dénoncé l’insalubrité et le non-respect des normes environnementales dans la région de Bambous, Désiré John Claudius Anseline, président du conseil de village, évoque la Law & Order dans sa localité. « Le poste de police de Bambous manque d’effectifs, quand on le  compare au nombre d’habitants du village. Si des problèmes se produisent en même temps dans le village (accident, agression, par exemple) combien de policiers trouve-t-on au poste de police pour prêter main-forte aux villageois le soir ? Trois ou quatre, sans plus », déplore John Anseline. Est-ce suffisant pour couvrir une région qui compte de plus de 30 000 habitants ? Pour appuyer ses dires, il raconte que le 24 février dernier, un accident s’est produit devant l’église Saint-Sauveur, vers 19 h 45. « Une dame a été gravement blessée. Avertie, la police a répondu qu’il n’y avait aucun véhicule disponible au poste. Les agents de l’ordre sont arrivés sur place après une bonne heure. C’est un habitant de l’endroit qui s’est chargé de transporter la blessée à l’hôpital dans sa voiture… »

Insécurité à l’école primaire

Le président du village déplore que « la moitié du poste de police de Bambous soit plongée dans l’obscurité, et cela depuis belle lurette ». « Le bâtiment neuf comporte un défaut de conception, défaut qui n’a jamais été corrigé par l’entrepreneur concerné. Ce sont les policiers eux-mêmes qui m’ont informé de ce problème », souligne-t-il. Un gros problème de sécurité se pose aussi à l’école, tant au primaire qu’au secondaire, explique le président du conseil de village. « La situation s’aggrave de jour en jour. Un écolier a été physiquement agressé. Un employé de l’école l’a ramené chez lui après l’avoir transporté au dispensaire pour des soins. Ses parents devaient constater que leur fils souffrait d’une fracture du nez. Plus tard, ils se sont insurgés contre le fait qu’aucune sanction n’ait été prise contre son agresseur, un de ses camarades. Selon le témoignage du garçon, la directrice ne s’est même pas déplacée pour s’enquérir de  ce qui s’était passé dans la cour de son école. Certaines autorités et personnes responsables n’assument pas leurs responsabilités. Que se serait-il passé si cet enfant avait été plus sérieusement blessé ? » déclare notre interlocuteur. C’est pourquoi le président du village suggère au ministère de l’Éducation de « revoir le système » et de songer, par exemple, à l’affectation de gardes de sécurité dans la cour de cette institution scolaire. « Les enfants d’aujourd’hui ne réagissent pas comme les enfants d’antan. Aujourd’hui, ils sont exposés à divers fléaux : violence, cigarette, boissons alcoolisées et drogue circulent dans nos établissements scolaires. Les parents craignent pour la sécurité et l’intégrité de leurs enfants. Les autorités doivent agir de concert avec les associations de parents/enseignants », souligne-t-il.
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