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L'auteur d'une attaque au couteau à Londres avait exprimé son désir de "tuer la reine"

L'auteur d'une attaque jihadiste au couteau début 2020 à Londres, tué par la police, s'était illustré peu de temps auparavant en prison par sa radicalité et avait exprimé son désir de "tuer la reine", selon un rapport rendu public ce mardi devant la justice.

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Depuis lundi se tient devant la Haute cour de Londres une audience dans la procédure d'enquête ouverte au sujet de l'attaque perpétrée le 2 février 2020 par Sudesh Amman.

Portant un gilet explosif factice, l'assaillant avait blessé deux personnes au couteau dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham. Une troisième personne avait été blessée par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l'ordre.

Condamné pour possession et distribution de documents jihadistes à 40 mois de prison, il avait été libéré de prison moins de deux semaines plus tôt après avoir effectué la moitié de sa peine.

Selon des rapports de l'administration pénitentiaire, son comportement était devenu de plus en plus violent pendant sa détention à la prison de haute sécurité de Belmarsh.

Selon un rapport évoqué mardi à l'audience, il faisait part de "convictions extrémistes comprenant notamment un désir de tuer la reine, devenir auteur d'un attentat-suicide et rejoindre l'EI".

Lors de son séjour derrière les barreaux, il avait côtoyé des détenus mis en cause pour des infractions terroristes, comme le frère de l'auteur de l'attentat-suicide de Manchester qui avait fait 22 morts en 2017 à la sortie d'un concert de la pop star Ariana Grande.

Selon un responsable de la police londonienne, Luke Williams, il "semblait fier d'être le plus jeune condamné pour terrorisme à Belmarsh et ne semblait éprouver aucun remord".

Des renseignements des autorités pénitentiaires le mettaient également en cause dans la radicalisation d'autres détenus.

Sudesh Amman était jugé tellement dangereux après sa sortie de prison qu'il était surveillé de près par des policiers armés, ce qui a permis de le neutraliser environ une minute après le début de l'attaque.

Celle-ci était intervenue peu de temps après la mort fin 2019 de deux personnes, tuées par un homme condamné pour terrorisme près de London Bridge, ce qui avait conduit le gouvernement à faire adopter une loi destinée à empêcher les libérations automatiques.

AFP

 

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