Lauréates de la cuvée 2022 - Queen Elizabeth College : les meilleures… rivales 

Pour décrocher une bourse d’État, la lutte est sans pitié. Mais qu’en est-il lorsque ses meilleures rivales sont ses amies ? Nous avons posé la question aux neuf lauréates du Queen Elizabeth College.

Neuf lauréates du Queen Elizabeth College (QEC)… Sept d’entre elles sont passionnées de sciences, une s’intéresse à l’économie et l’autre au monde des arts. Certaines d’entre elles ont plus d’affinités avec les unes que les autres… Mais elles sont toutes des amies. D’ailleurs, elles affirment toutes qu’hormis l’aide de leurs enseignants et de leurs parents, leurs amies ont joué un grand rôle dans leur succès. 

Elle s’attendait à être parmi les lauréates de la cuvée HSC 2022. Recevoir le Sir Seewoosagur Ramgoolam National Scholarship, alors là, pas du tout, confie Sheryl Chung Tak Cheung, bientôt 20 ans.

Le renvoi des examens du HSC en raison de la pandémie de Covid-19 a été une situation éreintante, dit-elle. « Trois ans de HSC, c’était beaucoup de pression par rapport aux attentes envers moi. Pour faire face à la pression, mes camarades et moi avons travaillé ensemble. Et c’est ce ‘mutual support’ qui a contribué à la réussite de 100 % du QEC », indique la lauréate. 

Hormis les efforts personnels, Sheryl estime que les amies sont tout aussi importantes dans la vie scolaire. Elles permettent à chacune de garder l’équilibre entre vie sociale et études. « Les amies que je me suis faites lors des classes de ‘baton twirling’ ont été aussi d’un grand soutien. Nos échanges lors de notre parcours de majorettes m’ont permis d’acquérir plus de discipline. »

So, what next Sheryl ? « Je compte poursuivre mes études en ingénierie au Canada », répond la première lauréate de la famille Chung Tak Cheung. 

Trois ans de HSC ont été vraiment difficiles, renchérit Sanjana Beharry, lauréate dans la filière des sciences. C’était beaucoup de pression pour faire une excellente performance, dit-elle. Mais avoir ses amies à ses côtés pour réviser et dissiper ses doutes l’a boostée, avance celle qui souhaite devenir médecin. Pour ce soutien mutuel, elle les remercie de tout son cœur. 

Lauréate du côté Art Side, Paridhi Seetaram dit, elle aussi, qu’elle ne pourra jamais assez remercier ses amies, en sus du soutien indéfectible de ses parents. « J’ai eu la chance d’avoir le groupe d’amies le plus compréhensif, drôle et intelligent à l’école. Au QEC, elles n’ont jamais manqué de me faire rire et de me faire me sentir mieux dans mes moments les plus difficiles. »

Même si elles ne faisaient pas les mêmes matières principales, elles se sont toutes entraidées. « Je les ai aidées dans leurs ‘essay subjects’ et elles m’ont aidée pour les mathématiques. Aujourd’hui, je suis heureuse pour mes amies qui ont également brillé aux examens du HSC », affirme celle qui ambitionne de devenir Corporate Lawyer ou notaire. 

Étudier et s’entraider rendent la compréhension des concepts académiques plus faciles à maîtriser. C’est du moins l’avis d’Ishita Ramsurrun, lauréate du State of Mauritius Scholarship. « Mes amies ont beaucoup participé à ma réussite scolaire. Camarades de classe depuis cinq ans, nous sommes rivales. Mais dans la vie, nous sommes toutes des amies qui s’entraident et qui contribuent au développement personnel de chacune tous les jours. »

Head Girl pendant deux ans, Ishita affirme que la pandémie de Covid-19 a chamboulé ses études. « Mes amies m’ont beaucoup aidée pour gérer mon stress et la pression. » Âgée de 19 ans, elle n’a pas encore décidé dans quelle filière elle fera carrière. Mais elle mettra le cap soit sur l’Angleterre soit l’Australie. 

De son côté, Geetika Noruttun, 19 ans, indique que ses amies et elles ont travaillé dur, ensemble, jusqu’au bout pour réussir leurs examens. D’ailleurs, ses deux amies sont aussi lauréates dans la filière des sciences cette année. « Stressées avec le report des examens en raison de la Covid-19, mes amies et moi nous sommes entraidées. C’est ce qui nous a fait réussir », assure-t-elle. 

Bien qu’elles aient été des rivales pour décrocher une bourse, c’était de bonne guerre. « Cela nous a beaucoup aidées pour avoir de bons résultats. À la veille des examens, concernant nos doutes, nous avions parcouru ensemble le syllabus jusqu’à la dernière minute. Mes amies ont beaucoup contribué à ce que je suis devenue aujourd’hui. »

Selon Geetika, qui est âgée de 19 ans, pour être lauréate ce n’est pas juste de la chance et le dur labeur. « C’est aussi être entourée de ses amies et ses proches », souligne celle qui envisage de poursuivre ses études dans le domaine de l’ingénierie en Angleterre ou au Canada.

Même son de cloche du côté de Leana Sanasy, qui travaille comme Junior Auditor depuis la semaine dernière pour la firme EY. Elle aspire à faire carrière dans la comptabilité comme son père. « Le report des examens a été stressant. Cela m’a rendue moins confiante. Mais j’ai pu compter sur la peinture, mes chiens et surtout mes amies pour m’aider à gérer le mental. »

Elle concède, tout comme Ishita, que « dans cette course pour décrocher une bourse, elles ont été certes mes rivales. Mais je dirais qu’il n’y a pas une qui est meilleure que l’autre. Nous avons toutes bossé dur et les efforts de chacune ont été récompensés ». 

Lauréate dans la filière des sciences, Isha Ghoorah a fait tout son possible pour décrocher une bourse d’État. Dans cette compétition, ses rivales étaient ses camarades de classe. Bien qu’elle ait fait ses propres efforts, elle soutient que d’avoir sa meilleure amie à ses côtés a été génial. « Nous avons bossé dur ensemble. Mais aussi toute notre classe a été ‘very supportive’. C’est ce qui m’a permis de faire cette belle performance. »

Du reste, « comme chacune habite dans une région, nous nous envoyions des messages et nous faisions des blagues pour déstresser tout en s’entraidant pour les études », indique Isha qui souhaite faire des études de médecine. « Mes amies ont été géniales et ont beaucoup contribué à ma réussite. »

Lauréate dans la filière des sciences, Ankita Soneeram souhaite elle aussi faire des études de médecine et ensuite une spécialisation en neurochirurgie. Sa meilleure amie Isha a été sa meilleure rivale dans cette course. D’ailleurs, ce soutien a été sa force motrice. Et ensemble, elles ont bravé cette compétition pour finir lauréates. 

« Nous avons fait beaucoup de travail de groupe et nous nous sommes motivées continuellement lors des moments difficiles. Meilleurs amies, rivales et élèves, en devenant lauréates toutes les deux, nous avons réussi ensemble », dit Ankita.

Âgée de 20 ans, la lauréate dans la filière des sciences Hafsah Joomun aspire à faire carrière dans l’informatique, tout comme ses sœurs. Si elle affirme avoir travaillé dur, elle s’appesantit également sur le soutien de ses amies. « Mes deux meilleures rivales étaient mes meilleures amies Ishita et Geetika. Aujourd’hui, nous sommes toutes lauréates. Pour réussir nos examens, nous avons bossé dur ensemble. Amies, nous partagions aussi nos notes et nous nous aidions mutuellement », affirme-t-elle.