Lauréate de la SSR National Scholarship : Hannah Emambocus, de bébé miraculé à surdouée

Lauréate du collège Dr Maurice Curé, Hannah Bibi Arfaah Emambocus a décroché la prestigieuse SSR National Scholarship, le mercredi 7 février. Ce dimanche, l’habitante de Rose-Hill âgée de 19 ans nous révèle son parcours.

Lauréate du SSR National Scholarship, que ressens-tu ?
C’est une bourse très convoitée par les élèves qui sont dans la filière scientifique. Je suis très contente d’avoir fait cet honneur à mon collège. Cela démontre que les élèves du Dr Maurice Curé (DMC) peuvent également exceller, comme celles du collège Queen Elizabeth, qui obtient généralement cette bourse.

Es-tu une surdouée ?
(Rires). Je voulais être lauréate et je le suis. Comme j’adore mon petit frère Farhaan, je lui laisse ce titre. Il est le petit génie de la famille. Il est en Grade 10 au collège Royal de Curepipe et il vient d’avoir un prix pour avoir excellé dans huit matières.

Tu rafles des prix chaque année depuis que tu es à l’école ?
Oui, c’est vrai.  

Lesquels ?
Accrochez -vous (rires). En Std V, j’ai eu un prix pour un concours d’orthographe. J’ai eu des prix pour la langue Urdu. Pour le Certificate of Primary Education, j’ai obtenu six A+. Au DMC, j’ai été Best Performer en Grades 9 et 10. En Grade 11, j’ai obtenu six unités.

Pour le School Certificate, j’ai été classé Top of the World pour la chimie et Top of the World pour l’informatique. Je suis aussi première en mathématiques, deuxième en physique, cinquième en comptabilité et cinquième en anglais à Maurice. Et maintenant, je suis première en sciences et détentrice de la SSR National Scholarship.

Quel est le secret de cette réussite scolaire ?
Je dirais que c’est a great deal of self-discipline. Mais aussi ma foi en Dieu, l’encadrement de mes parents et de mes enseignants. Le soutien de ma sœur, de mon frère, de ma grand-mère et de mes amis a également contribué à ma réussite scolaire. Un travail assidu pour toujours donner le meilleur de moi-même dans tout ce que j’entreprends depuis que je suis toute petite m’a permis de réussir ma scolarité.

De qui tiens-tu ce trait de caractère ?
De mon père, évidemment. Il est un véritable perfectionniste. Il voulait que j’aille au QEC. Je suis contente de lui prouver aujourd’hui que, même si je suis au DMC, je suis devenue une lauréate. Et pas n’importe laquelle ! (rires)

Ta maman dit que tu es un bébé miraculé…
Ma maman était enceinte de six mois lorsque le médecin a détecté un souci dans mon intestin. Deux mois plus tard, je suis née. Tout de suite après, j’ai eu des difficultés respiratoires. J’ai subi une chirurgie avant de passer plus d’un mois en soins intensifs. Aujourd’hui, je suis en pleine forme, comme vous le voyez. Maintenant que je suis boursière, ma maman, qui est toute fière, change de discours. Je suis devenue son « bébé miraculé lauréate ». (Rires).

Tes parents t’ont mis la pression pour tes études ?
Ma mère est enseignante au John Kennedy College. Donc, elle est très exigeante. Mon père, lui, a été premier de sa promotion pour son MBA. Ma sœur Sanyya, qui est Senior Associate à PWC, a remporté plusieurs prix lorsqu’elle était au Ébène SSS.

En grandissant, j’ai voulu moi aussi remporter des prix. Il y avait aussi beaucoup d’attentes par rapport à moi. Je voulais que mes parents soient fiers de moi. Je me suis donnée à fond dans mes études, même si des fois c’était pesant.

Comment as-tu vécu ta préparation pour les examens du HSC ?
Avec les décalages dans le calendrier scolaire, c’était fatigant en termes de révisions. Je voulais en finir au plus vite avec les examens. Pendant un an, j’ai limité les sorties et j’ai suivi mon plan de révision.
Pour être lauréate, il n’y a pas de mode d’emploi, chaque élève étudie à sa façon. Ce qui m’a aidée, c’est la discipline de soi pour travailler de façon méthodique. Je déteste l’à-peu-près. Je pense qu’en s’organisant, on peut se focaliser pour atteindre ses objectifs.

Pourquoi voulais-tu être lauréate ?
Je souhaite devenir actuaire. J’ai fait le calcul (rires). Comme c’est beaucoup d’argent pour faire des études en sciences actuarielles dans une université à l’étranger, je ne voulais pas ajouter ce fardeau sur le dos de mes parents. Décrocher une bourse d’étude était donc très important pour construire mon avenir professionnel. Mon plan B, si je ne la décrochais pas, était de faire mes études en sciences actuarielles à l’université de Maurice.

Maintenant que tu es boursière, qu’est-ce qui change ?
Actuellement, je suis en stage à PWC. Je vais sous peu entamer mes demandes pour les universités en Angleterre et au Canada. Je peux maintenant poursuivre mes études supérieures en sciences actuarielles en toute quiétude.

Pourquoi cette filière ?
Simplement parce qu’il y a plus de débouchés professionnels. Bien que ce soit compliqué et que les examens soient difficiles, il faut que je les réussisse pour avoir la carrière professionnelle à laquelle je rêve.

Et pourtant, la chimie est la matière que tu préfères…
Oui. J’aurais bien aimé devenir ingénieure chimiste, mais mon père qui est ingénieur mécanique, me le déconseille. Donc, comme j’adore les mathématiques, je vais me lancer dans les sciences actuarielles. Au HSC, j’ai réussi mes examens pour la matière Further Maths en juin 2023. Donc, je pense être all set pour étudier afin de concrétiser mon rêve.

Reviendras-tu à Maurice ?
Si des opportunités intéressantes se présentent, pourquoi pas !

What’s next ?
(Rires) Là, je pense que c’est apprendre à cuisiner, car je vais devoir me débrouiller toute seule lorsque je partirai à l’étranger pour mes études.

Pour finir, quelles sont tes passions ?
J’adore la lecture et écouter de la musique. Je suis une grand fan de la chanteuse Taylor Swift. J’adore faire la pâtisserie. Et j’aime bien aussi aller me promener de temps en temps dans les malls avec mes amis.