Le processus de création ne s’arrête jamais pour Laura Morosoli. Cette artiste suisse, qui a posé ses valises à Maurice l’année dernière, a participé à la dernière édition de Zapero. Laura Morosoli peint l’âme et raconte l’univers. Rencontre.
« Je m’inspire avant tout de la nature, qui est très présente comme la biologie et l’univers. Ce qui compte, c’est la couleur, la puissance et les émotions qu’ils dégagent »
« Je suis artiste depuis longtemps. Comme tous les enfants de ce monde, je suis née artiste. J’ai tout simplement eu le courage de suivre ma nature », dit Laura Morosoli. C’est parce qu’elle a choisi de suivre son instinct d’artiste qu’elle s’est retrouvée à Maurice.
Pour elle, l’art, une de ses plus grandes passions, peut prendre de multiples formes. C’est une vraie touche à tout. Elle peut créer sans s’arrêter pendant plusieurs mois et reprendre longtemps après.
Cet artiste de talent vacille entre œuvres abstraites, photographie et écriture. C’est au cours de sa jeunesse que l’expression artistique a eu un attrait pour elle et qu’elle a développé les prémices de sa technique.
Le besoin de dessiner
« Ma passion pour les arts s’est manifestée très tôt, quand j’avais 4 ans. J’ai commencé à chanter, je voulais tout le temps aller chez le voisin pour jouer du piano. Puis, le besoin de dessiner m’est venu vers 6 ans. J’avais une grosse boîte de crayons de couleur, que ma mère avait remplie, et j’aimais dessiner des personnages et copier les animaux de la National Geographic de mon père », confie-t-elle. Elle commence à exposer ses premières œuvres à 10 ans, d’abord des photos, puis des peintures.
Toujours interpellée par l’art, elle n’a pourtant pas toujours suivi sa passion. En effet, après ses années au collège, elle se lance dans l’informatique. « Mon père me disait souvent qu’en faisant une école artistique, je ne trouverais jamais du travail. »
Après trois ans dans l’informatique, elle finit par revenir à sa passion. Elle intègre alors l’école d’art appliqué à Lugano et fait un Bachelor of Visual communication à l’University of Applied Sciences and Arts of Southern Switzerland pour continuer avec un Master en Art therapy.
« Cette dernière formation m’a ouvert de nouvelles perspectives. Cela m’a donné envie d’apprendre à connaître la nature humaine et les neurosciences. Je me suis donc inscrite à l’Académie holistique d’Applied Kinesiology and Neurotraining, à Milan », raconte cette femme de 31 ans.
Après ses études, elle continue à peindre des tableaux dans son atelier à Lugano et travaille comme graphiste à temps partiel. L’artiste versatile et talentueuse a exposé son travail plusieurs fois en Suisse et a participé à des concours. Elle a récemment remporté le prix de meilleure artiste peintre de sa région en Suisse.
Mère mauricienne
« Une de mes plus belles expériences est quand on m’a demandé de participer à la Biennale de l’image de notre région comme jeune artiste. »
Laura Morosoli, qui a visité Maurice à plusieurs reprises grâce à sa mère mauricienne, décide de venir s’y installer définitivement l’année dernière.
Cette artiste suisse cultive un art très particulier. Son travail rend hommage à certaines merveilles et émotions de la création. L’artiste insère très souvent au passage, un grain de folie dans ses peintures, afin de créer fantaisie et poésie.
Tout est source inspiration pour elle : le monde, les symboles, les êtres, leurs expressions, leurs souffrances, leurs bonheurs, les espaces, mais surtout la nature.
« Je m’inspire avant tout de la nature, qui est très présente comme la biologie et l’univers. Ce qui compte, c’est la couleur, la puissance et les émotions qu’ils dégagent. »
Au fil du temps, elle choisit d’abandonner le figuratif et de se livrer à l’abstrait. Sa technique de prédilection : l’acrylique, qui est versatile et lui offre de nombreuses possibilités de création.
« Mes œuvres sont forcément liées à mon état d’esprit. Je peux peindre pendant des semaines entières et puis m’arrêter pendant des mois. Je suis toujours en évolution et mes œuvres évoluent avec moi, grâce à de nouvelles expériences, des rencontres ou des visites à travers le pays. Chacun de mes tableaux est un reflet de mes émotions. »
Ces derniers temps pourtant, elle a mis de côté la peinture pour se consacrer à ses autres passions comme la photographie, les voyages et l’écriture.
« Je partage, depuis un an, ces passions régulièrement sur ma page Instagram : @indie.marea. J’ai presque 12 000 followers et je suis aujourd’hui considéré comme une social influencer », indique-t-elle.
Ce partage d’expérience est une nouvelle corde à son arc. « Comme dans la peinture, c’est une façon de partager mes émotions avec les gens à travers des images. Faire de la photographie, comme dit l’étiologie de la parole, ce n’est rien d’autre que peindre avec la lumière. »
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