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L’ASP Ashik Jagai : «C’est un complot des ‘narco-politiciens’»

Selon l’ASP Ashik Jagai, il y a beaucoup de « fabulations ».

C’est à visage découvert que le chef de la Special Striking Team s’est exprimé sur les diverses controverses qui entachent son équipe. Il est intervenu sur le plateau de l’émission « Radar Lepep », animée par le journaliste Murvind Beetun, sur Top Fm, le mercredi 14 juin.

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L’assistant surintendant de police (ASP) Ashik Jagai a commenté la bande sonore où son nom est mentionné, notamment en ce qui concerne les allégations de « planting » ou de fabrication de preuves liées à l’arrestation de Raquel Jolicoeur. Selon l’ASP Jagai, accompagné des avocats Ashley Hurhangee et Samad Golamaully, ces allégations ne sont que des « fabulations » visant à le discréditer. Les participants ont souligné que plusieurs affaires font actuellement l’objet d’une enquête et ne peuvent donc être commentées à l’antenne.

« C’est un complot visant à permettre la prolifération des narco-politiciens », a souligné Ashik Jagai lors de ce débat animé. Le journaliste a diffusé l’enregistrement de la conversation entre Vimen Sabapati et un policier, identifié comme étant l’inspecteur Sevanandee selon l’affidavit. Il est alors fait mention d’une prétendue connexion entre l’ASP Jagai et Jean Hubert Celerine (Franklin).

Le haut gradé a montré son amusement face à cette séquence. « Dabor mo pa trouve mem kot mo sitie ladan. Li enn zafer tre grav. Monn trouv boukou kitsoz. Se enn zafer ki pena sans. Mo fer bann travay documented », a -t-il expliqué avant de préciser que les enregistrements sonores ne constituaient pas des « preuves accablantes ». « Les enregistrements sonores ou tout autre élément électronique ne sont pas admissibles devant un tribunal », a-t-il déclaré.

Pour Ashik Jagai, l’on tente de discréditer des officiers de la brigade antidrogue. « Ena trafikan met plint kont bann ofisie l’Adsu », poursuit-il. Cependant, sur les conseils de ses hommes de loi, l’ASP Jagai n’a pas donné plus de précisions. « Mo pa kav fer subjudice », avance le patron de la Special Striking Team (SST).

Liens présumés avec Franklin

D’autres séquences de l’enregistrement sonore ont été diffusées, notamment la partie où celui  qui est présumé être le constable Anne, lors de sa conversation avec Vimen Sabapati, laisse entendre que pour Franklin et l’ASP Jagai, il y aurait une répartition équitable des affaires, du « 50/50 ». Le patron de la SST est alors revenu sur ses années à la Brigade antidrogue de la Western Division. 

« Monn fer katran edmi. Mo konn Franklin parski monn fer perkizision kot li » a-t-il expliqué. « Nou pena konpani ansam, nou pa an biznes », précise l’ASP Jagai.

Concernant les allégations sur des biens immobiliers à d’Epinay, Ashik Jagai a lancé un appel : « Je demande aux gens de regarder les photos des maisons qui ont été publiées. Si quelqu’un reconnaît sa maison, qu’il aille à la police. On cherche à m’atteindre en s’en prenant à mes proches et à mon équipe », dit-il. 

Au passage il égratigne également certains hommes de loi qu’il suspecte d’avoir des liens avec des trafiquants. « Ena pran lakaz dan borlamer. Komie ransegnman nou ena lor sa bann avoka-la », lance le patron de la SST. 

Ashik Jagai s’est aussi défendu face aux allégations selon lesquelles, lors d’une descente au domicile de Vimen Sabapati, la police ne l’avait pas arrêté pour avoir été en possession de Rs 1,5 million. « Nou pe rant dan enn spiral ekstraordiner. Nou pe koz enn zafer pa kone ki dat. Eski mwa kinn al fer lafouy laba ? Eski ou kone dimoun pran kas lor mo nom ? Ena swindler… Pozision mo okipe, si enn dimoun ena mo nimero telefonn, maler. Ena dimoun fer tou pou ‘achieve zot end », réplique-t-il. « Protection money monn tande, zame monn pran. Si trouve bizin pran aksion, mo pou reprimande. »

Abordant sa relation avec l’inspecteur Sevanandee, il dit n’avoir jamais eu de soucis avec le policier qu’il a connu à la brigade antidrogue de la Western Division. « Il y a passé 10 mois environ. ‘Ena telman bann deep fake lor Internet. Eski kav rekonet lavwa nimport ki ? Tou sa la, manipilasion pou mwa. Pa kapav dir ni wi ni non’ », a ajouté le patron de la SST.

Ashik Jagai s’est également expliqué sur l’arrestation de Rama Valayden après ses propos tenus sur Radio Plus à la suite de l’interpellation de Vimen Sabapati. « Nous nous sommes rendus chez lui le matin. Il nous a reçus. Nous n’avons rien fait de mal », devait-il se défendre. Il souligne aussi que la SST ne fait pas qu’arrêter les opposants du gouvernement. « Nous comptons au moins 54 arrestations. De ce nombre, quatre seulement sont des opposants. Les autres sont des suspects qui n’ont rien à voir avec la politique. ‘Nou azir.’ Nous avons fait de nombreuses descentes qui se sont révélées infructueuses, mais ça, personne n’en parle. »

 

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